Zika : plusieurs centaines de cas identifiés en métropole
Alors que le nombre de personnes contaminées par le virus Zika dans les régions tropicales se chiffre en millions à travers le monde et en dizaine de milliers aux Antilles et en Guyane française, plusieurs centaines ont été recensées en France métropolitaine.
Selon le bulletin épidémiologique de l'InVS (Institut de veille sanitaire), 460 cas de personnes infectées ont été confirmés entre le 1er janvier et le 9 juin dernier. Parmi ces personnes, 10 étaient des femmes enceintes. Deux cas de complications neurologiques ont été enregistrés. La maladie peut en effet causer des cas de microcéphalie chez les nouveaux nés et des syndromes de Guillain-Barré chez l'adulte. "Cinq cas d’infection à Zika virus par transmission sexuelle ont également été confirmés en métropole", précise également l'InVS.
La possibilité d'une épidémie de Zika en métropole avait été évoquée car le virus est transmis principalement par les moustiques de type aedes, dont fait partie le moustique tigre (aedes albopictus) qui sévit en France. Toutefois les autorités sanitaires envisagent cette possibilité avec prudence.
En effet, le moustique tigre peut également transmettre la dengue et le chikungunya, mais le nombre de transmission de ces deux maladies est resté très faible ces dernières années face aux mesures mises en place. Si 460 cas de Zika ont bien été relevés, il n'y a parmi eux aucun cas "autochtone", c'est à dire une personne qui aurait été contaminée en métropole par un moustique. Tous ces malades revenaient de zones frappées par le virus Zika.
"Pour le Zika, il y a des inconnues puisqu'on n'a jamais vu d'épidémie transmise par aedes albopictus. Mais on pourrait voir ce qu'on a déjà vu avec la dengue ou le chikungunya: un ou deux cas ou des petits foyers, mais a priori, le risque est très limité en métropole", confiait à FranceSoir en mars dernier Marie-Claire Paty, coordinatrice de la surveillance des maladies vectorielles à l'InVS.
Le virus Zika est le plus souvent bénin, mais face à l'ampleur de l'épidémie dans certaines pays, l'Organisation mondiale de la santé s'est à plusieurs reprise alarmée.
L'inquiétude a notamment concerné la tenue des Jeux Olympiques au Brésil, pays particulièrement touché avec environ 1,5 million de cas. Mais selon le ministre brésilien de la Santé, moins d'un touriste sur les 500.000 attendus pour l'évènement devrait statistiquement être infecté. L'OMS, de son côté, recommande aux femmes enceintes de ne pas voyager dans les zones à risques.
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