Uber face à la grogne de ses chauffeurs
Depuis plusieurs mois, les services proposés par la société Uber ont à plusieurs reprises entraîné le mécontentement de chauffeurs de taxis ou de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur). Mais, mardi 13, ce n'était pas la concurrence mais bien des chauffeurs Uber qui manifestaient devant le siège parisien de l'entreprise américaine.
Cela alors qu'Uber a annoncé baisser les tarifs de son service de VTC UberX de 20% face à une concurrence exacerbée. Le prix minimum de la course avait déjà été abaissé dans les jours précédents de huit à cinq euros.
Une situation intenable selon la centaine de chauffeurs Uber qui se sont rendus devant le siège français de l'entreprise. Ils dénonçaient aussi le lancement d'Uberpool qui permet à plusieurs clients devant effectuer un trajet proche de partager le véhicule. Ils demandaient à être reçu par la direction.
Uber a accepté et la rencontre devrait avoir lieu jeudi 15. Cela pour "faire de la pédagogie" pour les "1% qui manifestent" selon un porte-parole de la société. Elle soutient que la réduction des tarifs de 20% n'aura pas d'impact sur les revenus des chauffeurs. En attendant cette rencontre, ces derniers pourront faire valoir leurs arguments ce mercredi dans le cabinet du ministre de l'Economie Emmanuel Macron.
Certains ont également décidé de se regrouper en syndicat. "Nous allons pouvoir enfin nous défendre légalement. La profession de VTC et de transport de personnes aura un visage", a déclaré à France Info Mohammed Radi, porte-parole du Syndicat des exploitants de transport des personnes et VTC.
Après que le Conseil constitutionnel a validé l'interdiction d'Uberpop, présenté comme un service de covoiturage, la société a contre-attaqué avec UberX, service de VTC. Mais de nouveaux acteurs sont depuis arrivés sur ce secteur.
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