Pokemon Go : Nintendo, jusque-là en retrait, pourrait bouleverser le marché du jeu sur mobile
La firme de Kyoto était jusque-là critiquée pour son manque d’ambition relatif dans le domaine du mobile, qui devient pourtant le relais de croissance totalement inévitable du monde du jeu vidéo. A cela se rajoute l’essoufflement des différentes déclinaisons du modèle "Wii", dont la première version fût finalement le dernier grand succès planétaire de Nintendo.
Des doutes que le géant japonais a balayé en quelques jours face au succès considérable, en plus du buzz planétaire, généré par la sortie simultanée dans trois pays (Etats-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande) de Pokemon Go, son jeu en réalité augmentée qui permet de capturer les petites créatures de la franchise nippone en se servant du GPS de son mobile pour ensuite livrer bataille contre d’autres joueurs.
Premier succès pour Nintendo: la diffusion du jeu sur ces premiers marchés. Selon le site de mesure du trafic en ligne Similar Web, 5,2% des utilisateurs Android ont installé le jeu sur leur mobile. C’est, en comparaison, déjà plus en une semaine que Twitter ou Tinder, une application de rencontres, en plusieurs années.
Second motif de satisfaction: son cours en Bourse s’est envolé. Mercredi à la clôture, le titre avait gagné 50% en une semaine. Un chiffre conséquent, et qui a peut-être une marge de progression encore très forte devant lui. Primo, car Nintendo parvient à engranger des effets positifs d’un jeu dont, pour rappel, il n’est même pas le développeur. Pokemon Go est en effet une production du studio Nantics associé à la Pokemon Company, elle-même affiliée à Nintendo. Secundo, le jeu Pokemon Go n’est même pas encore sorti au Japon (bien qu’une manipulation complexe permette d’obtenir le jeu en habitant dans l’archipel), une terre où la franchise bat encore des records d’une popularité qui ne s’est jamais essoufflée.
Ce succès pourrait donc marquer les vrais débuts de Nintendo dans le mobile et montrer que la firme japonaise a les moyens de bouleverser le marché. Plus en tout cas que ce qu’avait laissé penser le lancement de Miitomo en mars, le tout premier jeu mobile siglé Nintendo, une sorte de réseau social ludique, qui a fait un bide.
Qautre nouveaux jeux sont maintenant prévus d’ici mars 2017, espérant faire aussi bien que Pokemon Go, qui avait pour lui la popularité très élevée de la franchise Pokemon dans le monde, et ses vingt ans d’ancienneté qui permettent à Pikachu et consorts de se reposer sur une base de fans relativement importante. Ce qui est le cas de plusieurs autres marques exploitées par Nintendo, de Zelda à Mario, en passant par Donkey Kong.
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