Une "mule" décède d'une surdose de cocaïne avant d'atterrir à Orly
Une femme de 32 ans, qui avait ingéré des boulettes de cocaïne avant d'embarquer sur un vol en provenance de Cayenne, en Guyane, est décédée lundi d'une surdose avant d'atterrir à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Le conditionnement des boulettes, qui se sont ouvertes dans l'estomac de la victime, était "extrêmement précaire", a indiqué à l'AFP la procureure de Créteil Laure Beccuau, estimant leur nombre à "plus d'une soixantaine".
"Un médecin, qui était à ses côtés lors du vol, a tenté de la sauver, mais en vain", a ajouté Mme Beccuau.
La victime, d'origine guinéenne et domiciliée en métropole, était accompagnée de son petit garçon de 3 ans, selon une source proche du dossier. L'enfant a été confié à son père à son arrivée à l'aéroport.
Une enquête, confiée à l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), devra déterminer les commanditaires de ce transport.
La région des Caraïbes est une plaque tournante du trafic de drogue et notamment de cocaïne. Elle est proche des trois principaux pays producteurs (le Pérou, la Colombie et la Bolivie), qui produisent à eux seuls environ 1.000 tonnes de cocaïne par an, dont près du quart est destiné à l'Europe.
D'après une source proche du dossier, le nombre de mules arrêtées en Guyane a plus que doublé entre 2014 et 2016, passant de 183 à 371. Le nombre de mineurs jouant ce rôle est en augmentation : ils constituaient 13% des interceptions en 2016, contre un peu plus de 9% l'exercice précédent.
Les douanes de Guyane ont saisi l'an passé 443 kilos de cocaïne, battant le précédent record de 373 kilos, qui datait de 2015.
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