Le jeux vidéo Dofus adapté au cinéma avec "Dofus-Livre 1 : Julith" (VIDEO)
Après plus de dix ans de succès avec Dofus, l'un des jeux vidéo de plateforme les plus populaires au monde, le studio nordiste Ankama s'attaque désormais au grand public avec son adaptation cinématographique.
Implantée depuis 2001 à Roubaix, l'une des plus grandes sociétés de création numérique française (400 salariés) attend beaucoup de son long métrage d'animation Dofus-Livre 1: Julith qui sort en salles le 3 février.
"Ce bébé est la consécration de plus de trois ans de travail de nos équipes pour un projet un peu fou", admet Anthony Roux, alias "Tot", qui est à l'origine de cette création de 107 minutes, particulièrement longue pour son genre.
L'histoire narre les aventures du jeune Joris, passionné de Boufbowl et de sa star exubérante Khan Karkass, qui vit paisiblement dans la cité de Bonta. Tout bascule quand la sorcière Julith décide d'y revenir avec pour objectif de tout détruire. A Joris et ses amis de tenter de sauver leur ville...
"On a voulu faire un petit +Seigneur des anneaux+ pour enfants mais à partir de 7-8 ans avec l'objectif de faire les montagnes russes émotionnelles en passant du rire aux larmes", explique, tout en décontraction, l'ambitieux papa de l'univers Dofus.
Dofus - Livre 1: Julith parachève un modèle dont Ankama fut le précurseur: touche-à-tout, le studio roubaisien doit en effet son succès à la déclinaison du jeu de tactique en ligne "massivement multijoueurs" Dofus sur différents supports.
Outre le jeu vidéo sorti en 2004, qui compte encore 1,5 million de joueurs actifs par mois dans le monde, 375 titres de bandes dessinées et mangas vendus à plus d'un million d'exemplaires depuis 2005, Ankama s'est diversifié avec la diffusion de 52 épisodes de 26 minutes d'une série animée sur France Télévision et dans près de 150 pays d'ici à mi-2016.
"Il existe plusieurs porte d'entrées pour l'univers: la BD, le jeu vidéo ou le film. Cela s'inscrit dans notre projet global transmédia", poursuit "Tot", le cofondateur d'Ankama. D'autant que l'intrigue du film trouvera aussi sa déclinaison sur le jeu lui-même, dès la sortie en salles.
Même si le coeur de l'activité d'Ankama reste le jeu vidéo - 70% de son chiffre d'affaire de 40 millions d'euros -, les 8 millions investis pour le long-métrage devraient lui permettre d'accéder à une autre dimension, plus grand public.
L'essor mondial d'Ankama ne le coupe pas pour autant de son implantation locale: "notre film est une création 100% roubaisienne! On a le sentiment de faire rayonner la ville ou au moins le quartier", s'enorgueillit Anthony Roux
Installé au coeur du bassin historique de l'industrie textile nordiste laminée par la crise, Ankama fournit aussi un heureux exemple de la transformation de friches industrielles en ruches d'industries de pointe. Sur 6.000 mètres carrés dans des hauts bâtiments en briques rouges, les batteries d'ordinateurs derniers cri ont pris le pas sur les rayonnages de velours de l'ancienne manufacture de tissus d'ameublement Vanoutryve, fermée en 2001.
"Nous faisons un point d'honneur à ce que tout soit fait ici pour créer notre propre studio, que notre ADN soit transmis et garder nos salariés. On reste une entreprise familiale avec une vision sur le long terme", poursuit la directrice générale adjointe, Laëtitia Jaeck.
Un "esprit de famille", calqué sur les start-up de la Silicon Valley, dont Ankama épouse codes et modes: les salariés bénéficient sur leur lieu de travail d'un cinéma, de vélos d'appartement, de tables de ping-pong et autre babyfoots...
Quant à la réussite éventuelle du film, le président d'Ankama table sur les mêmes recettes ayant fait le succès de sa société: "ça m'emmerde de mettre 1 à 2 millions par an en publicité, c'est viscéral. Nous préférons nous appuyer sur notre importante communauté, c'est notre meilleur VRP".
(Voir ci-dessous la bande-annonce de "Dofus-Livre 1: Julith"):
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