Le monde du spectacle dit adieu à Michel Galabru
Un millier de personnes étaient massées en fin de matinée devant l'église Saint-Roch à Paris, "l'église des artistes", située dans le 1er arrondissement de Paris, où s'est déroulée une cérémonie à la mémoire de Michel galabru, décédé le 4 janvier à l'âge de 93 ans.
Des anonymes avaient pu prendre place à l'intérieur, aux côtés de nombreux artistes et amis du comédien.
Michel Galabru "était un homme de coeur que j'admirais, très bon comédien mais qui ne se prenait pas au sérieux", a déclaré aux journalistes le comédien et metteur en scène Robert Hossein. "Les comiques ne sont pas drôles généralement mais Michel était drôle, plein de gentillesse et de simplicité", a renchéri la comédienne et chanteuse Line Renaud.
"C'était un être généreux jusqu'au bout, parfois à ses risques et périls", a dit le Père Philippe Desgens, aumônier des artistes, lors de la cérémonie à laquelle assistaient la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, la députée et ancienne ministre Elisabeth Guigou, l'écrivain Gonzague Saint Bris ou encore les acteurs Antoine Duléry et Philippe Caubère.
"Le bonheur que tu nous as donné, on s'en souviendra toujours", a dit Antoine Duléry pendant la cérémonie. Plus sévère, Philippe Caubère a fustigé "le snobisme des metteurs en scène et des théâtres institutionnels qui ont méprisé" Michel Galabru. L'acteur a été applaudi par l'assistance.
Comédien prolifique tant au théâtre qu'au cinéma, avec près de 250 films et téléfilms, Michel Galabru était très populaire depuis la série du Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault dans les années 60.
Il avait mis sa faconde au service de nombreuses œuvres du répertoire et de boulevard, de films très grand public (La cage aux folles, Papy fait de la résistance, Le viager,...) ou plus exigeants comme Le juge et l'assassin de Bertrand Tavernier, qui lui avait valu le César du meilleur acteur en 1976.
Très affecté par les décès successifs de son frère Marc en 2014 et de son épouse Claude en août dernier, le comédien avait dû annuler en novembre les représentations du Cancre à Paris.
Michel Galabru devait être inhumé ensuite au cimetière Montmartre dans la plus stricte intimité.
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