Pluralisme politique : le CSA rappelle à l'ordre certains médias
Rappelant le principe du pluralisme politique, le Conseil supérieur de l'Audiovisuel a constaté pour ces quatre médias "de graves déséquilibres caractérisés notamment par une sous-exposition de l'opposition parlementaire".
Avant la mise en demeure, la mise en garde constitue le premier niveau des sanctions graduées à disposition du gendarme de l'audiovisuel. Chaque trimestre, les temps de parole politique sont analysés par l'autorité de régulation (télévision et radio).
Le CSA avait par ailleurs été saisi par des téléspectateurs au sujet de l'émission humoristique C'est Canteloup diffusée sur TF1, accusée de tourner régulièrement en dérision les propos et les actes du président de la République.
Pour le CSA, "ce programme était clairement présenté comme une émission de divertissement et son caractère humoristique découlait logiquement des prestations d’imitateur de Nicolas Canteloup".
"La jurisprudence judiciaire retient que l’humour qui vise des personnalités publiques est réputé accepté par ces dernières en contrepartie de leur activité publique, quand bien même il apparaît délibérément provocant", rappelle le CSA.
Saisi au sujet de l'émission de Canal+ Salut les Terriens, le Conseil n'a pas relevé de "manquement" dans les commentaires humoristiques, et négatifs, que l'animateur Thierry Ardisson a fait sur l'action de François Hollande.
Selon le CSA, "la diversité des points de vue" a été assurée dans cette émission du 9 janvier, l'animateur ayant ensuite échangé avec un membre d'Europe-écologie, Julien Bayou, et un membre du parti Les Républicains, Rachida Dati.
France-3 a de son côté fait l'objet d'une mise en garde après la diffusion d'un reportage en décembre 2015 dans Le Grand Soir 3. Le plaignant qui avait accepté de témoigner à visage découvert, s'était inquiété que son nom et son adresse soient apparus à l'antenne sur un document en gros plan, sans floutage.
"Une telle séquence constitue un manquement au respect de la vie privée, et est en contradiction avec l'exemplarité dont doit faire preuve la société France Télévisions en matière de respect des droits de la personne", estime le CSA.
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