Thomas Dutronc : "j'adore le travail mais je n'en ferais pas mon métier"

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RT
Publié le 25 juillet 2015 - 18:39
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Thomas Dutronc
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©Laurent Benhamou/ PJB/SIPA
A 42 ans, Thomas Dutronc vient de sortir son dernier album "Eternel jusqu'à demain".
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Thomas Dutronc était ce samedi matin l'invité de RTL. Le chanteur, fils de Françoise Hardy et François Dutronc, est notamment revenu sur son enfance en tant que "fils de", sa première expérience de l'alcool avec Serge Gainsbourg quand il avait onze ans, sa musique et ses parents "qui ne font pas de cadeaux".

"Tout le monde ne peut pas se vanter d'avoir Serge Gainsbourg qui lui a donné des verres de champagne".  Car forcément quand on est le fils de François Hardy et de Jacques Dutronc, on a pas la même enfance que tout le monde. Invité ce samedi matin de RTL, le chanteur Thomas Dutronc est revenu sur son enfance en tant que "fils de", ses parents, aujourd'hui divorcés, sa musique et son goût pour"le bon vin" et "le bon pain" .

Présenté de prime abord comme"un gros bosseur inquiet", l'auteur-compositeur de 42 ans préfère qu'on dise de lui qu'il est "perfectionniste". "Je suis un peu soucieux, un peu perplexe, ça tourne un peu dans ma tête, j'ai le souci du détail, on va dire", explique celui dont le nouvel album Eternel jusqu'à demain  est sorti au printemps dernier.

C'est un "titre qui rappelle une phrase qu'on pourrait prononcer en soirée quand on a un peu bu", lui lance le journaliste. Ce à quoi il répond: "jaime bien les soirées, j'avoue je suis pas très raisonnable quand je passe un bon moment (…) ces moments sont précieuxComme dit un ami à moi, j'adore le travail mais j'en ferais pas mon métier. La musique, j'adorerai en faire mon métier Il faudrait que je travaille plus, mais la liberté, c'est important. Il faut se laisser aller. Il y a un équilibre à trouver. Il faut être ni trop discipliné, ni trop indiscipliné (...). Pour moi, la vraie fête c'est un bon vin, un bon rhum ancien, des bons disques partagés avec trois-quatre copains".

Interrogé alors sur sa première expérience de l'alcool, Thomas Dutronc, qui avoue sans problème avoir"une propension à la déconnectivité à l'aide de produits naturels...ou pas", raconte: "j'avais onze ans (…) Serge Gainsbourg m'a passé des verres de champagne sous la table. Mes parents s'en sont vite aperçus, mais ils m'ont laissé goûter. Ça m'a rendu malade". "C'est sympa, mais c'est pas ça qui fait que je vais composer de bonnes mélodies comme lui", ajoute-t-il avec humilité.

Car oui, "pas comme tout le monde", Thomas Dutronc a grandi avec Serge Gainsbourg régulièrement attablé aux côtés de ses chanteurs de parents. Questionné sur son enfance en tant que "fils de", il explique: "les élèves, les profs me regardaient différemment... L'amour des gens pour mes parents faisait que j'étais obligé d'être respectueux. J'avais une espèce de rôle à assumer comme si j'étais un politicien obligé de faire des sourires, j'avais un peu une espèce de façade à gérer".

Et aujourd'hui, pourquoi pas de nom de scène? Pourquoi garde-t-il le nom de son père? "J'y ai réfléchi mais je n'ai trouvé", s'amuse-t-il. "Je me trouve assez fou dans la vie, je trouvais que ça n'étais pas la peine d'en rajouter". Et d'ajouter: "j'assume mon nom, je n'ai pas besoin de jouer un personnage".

Car Thomas Dutron est fier de son héritage. Aussi fier que ses parents le sont de lui. "Mes parents sont fiers de moi mais ne me font pas de cadeaux, ils disent ce qu'ils pensent", explique le chanteur, ajoutant au sujet de Françoise Hardy: "ma mère bloque sur la chanson Aragon, elle est un peu pénible quand elle aime quelque chose elle fait du prosélytisme pour convertir tout le monde, elle a un côté religieuse intégriste des morceaux de musique qu'elle aime". Et l'interview de se conclure sur un selfie avec le journaliste.

 

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