Citadelles Vauban : le génie militaire à travers la France (Diaporama)
L'œuvre de Sébastien Le Prestre de Vauban, architecte militaire de Louis XIV, est considérée par l'Unesco comme "une contribution majeure à l’architecture militaire universelle". Il a conçu ou amélioré près d'une quarantaine de places fortes en France. Parmi ses oeuvres majeures, France-Soir en a sélectionnée quelques unes à découvrir.
> Besançon: le chef-d'œuvre
Inscrite comme 11 autres au patrimoine mondiale de l'Unesco, la citadelle Vauban de Besançon s'étend sur près de 12 hectares. Malgré sa fonction militaire première, elle est avant tout saluée pour ses qualités esthétiques et est même présentée comme le chef-d'œuvre de l'architecte, ce qui n'est pas peu dire.
Construite entre 1668 et 1693, elle abrite aujourd’hui un espace dédié à l’histoire de la citadelle, le musée de la Résistance et de la Déportation, le Musée comtois et même un parc zoologique qui présente des espèces rares et menacées.
> Arras: la "Belle inutile"
On l'appelle "La Belle inutile", et pour cause. Si la a citadelle Vauban d'Arras peut se targuer de n'avoir jamais été prise, c'est parce qu'elle n'a jamais été attaquée. Elle devait s'intégrer dans la seconde ligne de défense du "Pré carré" de Louis XIV dans la guerre contre les Pays-Bas espagnols. Mais les combats ne sont jamais arrivés jusque-là.
Elle dépend de la communauté urbaine d'Arras qui a aujourd'hui l'ambition de reconvertir ses 72 hectares "afin que les anciens sites militaires deviennent de véritables quartiers d’Arras, haut lieu de vie et de culture et doté d’une mixité de fonctions (bureaux, logements, commerces, activités de loisirs, services de proximité)". De quoi peut-être faire mentir ce curieux surnom.
> Mont-Louis: toujours militaire
A la différence de plusieurs de ses "sœurs", la citadelle de Mont-Louis a conservé son aspect et même son rôle militaire, n'étant pas intégré ou au contact direct de zones urbanisées modernes. Une image due au fait qu'elle a été créée ex nihilo par Vauban en 1679 pour défendre le Roussillon, acquis de haute lutte face aux Espagnols en 1659.
Située à 1.600 mètres d’altitude, dans les Pyrénées-Orientales, elle joue aujourd'hui un rôle très différent dans la défense du pays. Elle accueille en effet le Centre national d’entraînement commando mais reste accessible au public toute l’année grâce à des visites guidées organisées par l’office du tourisme de la ville. Détail qui contraste avec son aspect sévère, un four solaire, construit en 1949 mais désormais obsolète, que l’on peut toujours admirer.
> Saint-Martin de Ré: l'insulaire
C'est une rencontre curieuse de la mer et des massives constructions de pierre et de terre des citadelles Vauban qui s'est opérée à Saint-Martin de Ré. Elle a été construite pour servir d’abri à toute la population de l’île en cas de débarquement ennemi.
Autre paradoxe: alors que l'Ile de Ré n'évoque pas vraiment les grands espaces et la démesure, les fortifications de Saint-Martin-de-Ré sont uniques par leurs dimensions: 14 km de remparts sur un demi-cercle d’1,5 km de rayon. Longtemps le lieu de départ pour le bagne de Cayenne la citadelle est toujours une prison et ne se visite donc pas. Mais les vacanciers pourront par contre s’aventurer sur les fortifications de la ville.
> Briançon, en symbiose avec la ville
A Briançon, l'impact de l'ingénieur militaire a été tel que l'on parle aussi bien de la Cité Vauban que de sa citadelle. Cela car, profitant de la reconstruction de la ville après deux incendie au XVIIe siècle, le maréchal de France a décidé d'édifier des fortifications autour de la ville et non autour d'un fort situé à sa périphérie.
Vauban puis ses successeurs ont ajouté à ces défense quatre forts dans les années qui ont suivi. Un travail qui témoigne du rôle stratégique qu'avait la ville qui se trouvait à l'époque à proximité du Royaume de Savoie, aujourd'hui partie intégrante de l’Italie. C'est cet accord entre la vieille ville et les ouvrages militaires qui font le charme des visites.
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