Italie : les secrets d'Acciaroli, le village des centenaires
Acciaroli, son climat, sa mer Tyrrhénienne, son parc national et… ses centenaires! La petite commune du sud de l’Italie, dans la région du Cilento, ne compte en effet que 700 habitants, mais parmi eux, 81 dépassent aujourd’hui l’âge canonique de 100 ans. Une taux très largement au-dessus de la moyenne qui a bien entendu poussé les scientifiques à comprendre le secret de longévité.
Alors, est-ce une fois de plus le régime alimentaire qui doit être mis en avant pour expliquer une telle performance? Sans doute… mais pas uniquement. Des chercheurs de l’université de San Diego, en Californie, assisté de scientifiques de l’université La Sapienza à Rome, ont remarqué une autre particularité sur la commune: l’organisme des habitants semble dépourvu d‘adrénomédulline. Cette substance, habituellement présente dans l’organisme des êtres humains, agit comme un vasodilatateur (une substance qui dilate les vaisseaux sanguins). Or, son absence permet aux habitants d’Acciaroli de ne pas souffrir de maladies cardiaques, ou de troubles dégénératifs cognitifs comme la maladie d’Alzheimer.
L’étude a également révélé des "métabolites (des petites molécules, NDLR) présents dans leur organisme et qui pourraient influencer positivement sur la longévité et le bien-être des centenaires du Cilento", explique les scientifiques dans le communiqué résumant leurs conclusions… sans préciser de quelles "métabolites" il s’agit.
Mais les spécificités métaboliques ne sont pas les seuls facteurs. Le régime alimentaire typique de la région (peu de viande, beaucoup de poisson et de légumes, peu de produits issus de l’industrie agroalimentaire etc.) joue également un rôle, comme dans d’autres régions ayant adopté le même. Cependant, l’autre point fort des habitants d’Acciaroli, c’est l’activité physique. Entre la pêche, le jardinage, et le dénivelé de la commune avec ses rues escarpées, les seniors de la commune garde une activité régulière. Et, cause ou conséquence, le professeur Alan S.Maisel de l’université de Sa Diego note une autre spécificité locale: "beaucoup de personnes âgées semblent aussi avoir une activité sexuelle". Une recette de longévité qui a donc le mérite d’être exportable.
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