Nanoparticules : ces marques qui "oublient" de les mentionner dans certains produits
L'association déplore le manque de transparence. Dans un communiqué publié ce mardi 23, l'UFC-que Choisir a annoncé qu'elle avait déposé neuf plaintes contre plusieurs fabricants de produits alimentaires et de cosmétiques. En cause: la présence de nanoparticules, potentiellement toxiques, dans certains de nos aliments sans que ce soit signalé sur les étiquettes. Et ce, alors que la réglementation l'oblige à le faire depuis plusieurs années.
Au total, l'association de défense des consommateurs a analysé 16 produits alimentaires et cosmétiques de consommation courante pour vérifier la présence ou non de nanoparticules. Et les résultats sont édifiants puisque la totalité des produits en contiennent. Pire encore: seuls trois d'entre eux l'indiquent sur l'emballage. Parmi les produits pointés du doigt figurent les M&M’s Peanuts, le déodorant Sanex Natur 48h ou encore le Dentifrice Aquafresh triple protection+blancheur.
Dans le viseur des scientifiques depuis les années 2000, les nanoparticules seraient néfastes pour l'environnement et la santé en cas d'inhalation ou de pénétration via la peau, l'eau ou l'alimentation. Elles pourraient causer des problèmes inflammatoires pulmonaires mais les risques sont encore mal connus, faute d'études sur le sujet. Par mesure de précaution, la réglementation européenne oblige donc, depuis plusieurs années, les industriels à informer les consommateurs de la présence de nanoparticules. Seulement voilà: cette règle n'est pas toujours respectée au grand dam des associations de consommateurs.
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"Compte tenu des incertitudes scientifiques autour de l’impact sanitaire et environnemental des nanos, rappelées dans l’arrêté français de 2017, il n’est pas admissible que leur présence soit plus longtemps dissimulée, d’autant que l’obligation légale d’étiquetage date de…. 2013 pour les cosmétiques et 2014 pour l’alimentaire", a expliqué l'association dans son communiqué.
Par conséquent, l'UFC-que Choisir demande à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et au ministère de l’Economie de publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticules. Mais aussi, de poursuivre les fabricants en infraction avec la réglementation et de maintenir durablement les investigations sur le sujet.
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