Attentat pendant la présidentielle : les services de renseignement britanniques auraient permis l'interpellation de Mahiedine Merabat et Clement Baur
A cinq jours du premier tour de la présidentielle, deux jeunes hommes "radicalisés", Mahiedine Merabat et Clement Baur, soupçonnés de vouloir perpétrer un attentat "dans les tout prochains jours", ont été arrêtés ce mardi 18 à Marseille, en possession d'armes à feu et d'explosifs.
Une première enquête préliminaire avait été ouverte le 5 avril contre Mahiedine Merabet, né en juillet 1987 à Croix (Nord), après la remontée d'indices attestant la préparation d'une action violente imminente, selon la source proche du dossier. Le 10 avril, une deuxième enquête similaire avait été ouverte contre Clément Baur, né en juillet 1993 à Ermont (Val-d'Oise). "Au fur et à mesure, il s'est avéré que les deux enquêtes se rapportaient au même projet", a indiqué une source policière.
"La DGSI a identitfié Mahieddine (Merabet) comme un individu cherchant à transmettre en urgence une vidéo d’allégeance. Sur cette vidéo apparaît une table avec fusil mitrailleur de type Uzi, un drapeau noir de l’EI, des dizaines de munitions afin de décrire la loi du talion, ainsi qu'un journal avec photo d’un candidat à la présidentielle (François Fillon, NDLR)", a expliqué en conférence de presse le procureur de Paris François Molins. Il a précisé que cette vidéo d'allégeance avait été détectée par un service de renseignement étranger.
"L'information initiale vient des services britanniques qui auraient capté des données sur deux individus connus des services de renseignement", a indiqué au journal Le Figaro, une source proche de François Fillon. Toutefois, selon cette source, la présence de François Fillon en Une du journal, relèverait du symbole plus que du ciblage.
Connus pour leur radicalisation, les deux suspects, Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, se sont connus à la maison d'arrêt de Sequedin (Nord), où ils étaient incarcérés pour des faits de droit commun. Des armes à feu et trois kilos de TATP, un explosif très instable, prisé des djihadistes, ont été trouvés lors d'une perquisition dans le IIIe arrondissement de Marseille, ainsi qu'un Coran et un drapeau de l'organisation Etat islamique.
Cinq projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2017, après 17 en 2016, a affirmé le 21 mars le Premier ministre Bernard Cazeneuve
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.