"Baisse de tension" et "salut nazi" : Vincent Debraize se défend et nie avoir agressé NKM
Il ne sera pas présenté en comparution immédiate comme initialement prévu. Vincent Debraize, l'homme qui est soupçonné d'avoir agressé Nathalie Kosciusko-Morizet jeudi 15 –et dont FranceSoir révélait en exclusivité le profil– sera finalement jugé le 11 juillet prochain. Il devra répondre des faits d'outrage "sur une personne chargée d'une mission de service public".
Il est accusé en effet d'avoir agressé la candidate LR sur un marché place Maubert, dans le Ve arrondissement, en lui jetant ses tracts à la figure. NKM a fait un malaise et est restée de longues minutes inconsciente au sol, tandis que Vincent Debraize prenait la fuite.
Or, à l'issue de 20 heures de garde à vue, l'homme n'a pas dévié de sa stratégie de défense. Il nie catégoriquement avoir agressé la candidate LR, qui a été battue à l'issue du second tour dimanche 18. Il livre une version des faits bien différente de l'entourage de NKM.
Vincent Debraize admet avoir arraché les tracts des mains de NKM et les avoir jeté. Cependant il nie avoir eu un quelconque contact physique avec la candidate. Selon son avocat, ce serait même cette dernière qui a commencé. "A deux reprises, elle lui a dit +Dégage connard+" explique Maître Antoine Lachenaud. "Mais c'était presque en chuchotant...". La chute? Un simple malaise vagal survenu dans la confusion assure la défense: "Elle s'est auto-heurtée avec les mains. À aucun moment il n'a voulu la frapper. Elle a dû faire une baisse de tension (…) il s'agit bien d'+une altercation suivie d'un malaise+".
Là où la version de l'accusé devient assez "curieuse", c'est au moment où l'homme explique les circonstances de sa fuite. Par la voix de son avocat, il assure avoir été menacé par des membres de l'entourage de NKM qui se serait fendu… d'un salut nazi. "Trois personnes, assez corpulentes et musclées, l'ont poursuivi en proférant des menaces comme +On va lui péter la gueule!+', rétorque l'avocat. "Il y en a même un qui a levé le bras en lançant +Heil Hitler!+. Et j'ai la photo de sa chemise déchirée par l'un de ses poursuivants dans le métro". Aucun témoin sur ce marché assez fréquenté n'a pour l'instant confirmé la version de l'accusé.
Vincent Debraize, maire de la petite commune de Champignolles (Eure) est un élu encarté à l'UDI. Il avait accordé son parrainage à Henri Guaino qui s'était présenté comme dissident dans la même circonscription que NKM. Député sortant, il avait été balayé au premier tour, ne recueillant que 4,51%, insultant copieusement son électorat dans la foulée.
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