Emmanuel Macron désormais à la recherche de soutiens de poids
François Hollande avait demandé à ses ministres de ne pas faire "campagne" -comprendre afficher leur soutien à Benoît Hamon ou Emmanuel Macron- avant ce le 24 mars. La date fatidique est arrivée ce vendredi sans qu'un grand nombre d'entre eux ne s'exprime. Mais plusieurs avaient déjà affiché leur préférence, permettant au candidat d'En Marche d'engranger toujours plus de soutiens.
Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian a bien attendu ce vendredi matin pour confirmer le secret de polichinelle de son soutien à Emmanuel Macron. La veille, le secrétaire d'Etat aux sports Thierry Braillart avait fait de même. Sa collègue chargée de la biodiversité Barbara Pompili n'avait tenu que jusqu'à mardi 21.
Mais Jean-Yves Le Drian est le premier ministre régalien et poids lourd du Parti socialiste à rejoindre Emmanuel Macron, et cela malgré le contrordre du Premier ministre Bernard Cazeneuve et du Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.
Un soutien d'autant plus précieux que si les ralliements ont été nombreux ces derniers mois (une dizaine d'ancien ministres de la droite et du centre et quelque 70 parlementaires majoritairement de gauche), Emmanuel Macron dispose encore d'assez peu de "ténors". De quoi apporter de l'eau au moulin des ses opposants qui remettent en cause sa capacité à former une majorité crédible et donc à gouverner.
Des soutiens restent cependant à engranger au sein du gouvernement. Certes, Michel Sapin, Najat Vallaud-Belkacem, Laurence Rossignol ou Emmanuel Cosse ont déjà affirmé soutenir le candidat désigné par la primaire du PS. Mais plusieurs ministres ne se sont pas encore prononcés: Stéphane Le Foll, Marisol Touraine, Ségolène Royal, Jean-Jacques Urvoas ou encore Jean-Marc Ayrault. Une déclaration de soutien pourrait certainement faire pencher la balance: celle de François Hollande.
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