Hamon s'en prend à Macron "nouvelle coqueluche du tout-Paris"

L'un incarne l'aile gauche, l'autre l'aile droite: Benoît Hamon n'aime pas Emmanuel Macron, et il ne s'en cache pas. Ainsi, s'il lui reconnaît "des qualités" et le statut de "nouvelle coqueluche du tout-Paris", c'est pour mieux le prévenir que cette popularité pourrait "passer un jour".

Chaude ambiance au PS. Benoît Hamon s'est montré très grinçant à l'égard d'Emmanuel Macron, ce dimanche sur le plateau du Grand Jury de RTL, LCI et Le Figaro. Ainsi, si le ministre de l'Economie est "la nouvelle coqueluche du tout-Paris", selon l'ancien ministre de l'Education nationale, "il faut qu'il se prépare au fait que (sa popularité) puisse passer un jour".

Figure de ce que d'aucuns qualifient de social-libéralisme, Emmanuel Macron est dans le viseur de l'aile gauche du PS, notamment, depuis de longs mois. Et ses récentes sorties polémiques sur une remise en cause des 35 heures (ce dont Emmanuel Macron s'est ensuite défendu) ou encore sur le statut des fonctionnaires qui ne serait "plus adapté", n'ont rien arrangé.

"On peut se targuer (comme M. Macron) d'avoir de bons sondages. Nous qui nous présentons aux élections, ce qui n'est pas le cas d'Emmanuel Macron, enregistrons les conséquences dans les urnes des résultats des choix politiques qu'il défend", a ainsi jugé Benoît Hamon. Puis de citer un exemple concret: "quand on a perdu l'élection municipale à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) de 33 voix, juste après les déclarations de Macron (en septembre, ndlr), est-ce qu'on peut ne pas imaginer un instant que dans ces 33 personnes, il y avait peut-être 33 fonctionnaires?".

Ainsi, a enfin tranché le député des Yvelines en référence aux nombreux recadrages dont a fait l'objet le ministre de l'Economie ces dernières semaines, "quand on s'inscrit dans un collectif, soit on décide (de quitter le gouvernement), ce que j'ai fait, soit on se tait".