Jean-Christophe Cambadélis saisit la Commission des conflits et sévit contre les soutiens PS d'Emmanuel Macron
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a annoncé ce vendredi 7 au matin sur Europe 1 que des mesures allaient être prises contre les membres du parti qui soutiennent la candidature d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle.
Le Bureau national du PS réuni jeudi 6 a statué: les socialistes ayant parrainé ou ayant apporté leur soutien au candidat d'En Marche! pour la présidentielle vont se voir retirer leur investiture aux élections législatives. "Il n'y a pas de double appartenance au Parti socialiste. Pour que la formule soit claire: ils sont exclus", a expliqué sans ménagement le premier secrétaire du parti.
A cela s'ajoute une autre décision: tout ceux qui souhaiteront se présenter sous l'étiquette PS devront s'engager par écrit à soutenir uniquement le parti et aucun autre durant tout leur mandat. "On ne peut pas être membre de deux clubs, on ne peut pas jouer à la fois avec le PSG et Monaco, eh bien au Parti socialiste c'est la même chose! On ne peut pas être au PS et à En Marche!, il n'y a pas de double appartenance", a continué Jean-Christophe Cambadélis.
Si aucun porte-parole de Benoît Hamon n'a réagi sur les réseaux sociaux, la nouvelle doit être bien accueillie par les soutiens du candidat qui dénonçaient l'inaction du Bureau national du Parti socialiste face aux nombreux ralliements des membres du PS à Emmanuel Macron.
Si une vingtaine d'élus sont concernés par ces deux décisions, comme par exemple le député de Paris Christophe Caresche, les nombreux autres membres du PS qui soutiennent Emmanuel Macron sans pour autant le rallier ne sont pas inquiétés.
Manuel Valls fait partie de se second groupe. "Ils sont renvoyés devant la Commission des conflits, comme il se doit, je ne peux pas décider comme ça de qui est viré ou pas" a expliqué Jean-Christophe Cambadélis. Il est donc envisageable que l'ancien Premier ministre soit en concurrence avec un candidat socialiste dans sa propre circonscription.
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