Les Républicains : Frédéric Lefebvre claque la porte du parti, évoquant des menaces de Sarkozy

Au micro de Franceinfo, l'ancien ministre Frédéric Lefebvre a annoncé ce jeudi qu'il quittait le parti Les Républicains. En parallèle, il a assuré avoir fait l’objet de "menaces", "y compris par Nicolas Sarkozy lui-même".

Il a décidé de claquer la porte. L'ancien ministre Frédéric Lefebvre a annoncé ce jeudi 8 qu’il quittait le parti des Républicains. C'est au micro de Franceinfo qu'il a annoncé la nouvelle. "J’ai décidé de le quitter. C’est une décision que j’ai mûrement réfléchie, qui est à la fois douloureuse mais qui est en même temps libératrice", a-t-il notamment déclaré, assurant avoir fait l’objet de "menaces", "y compris par Nicolas Sarkozy lui-même".

Au cours de cette interview, le député a fait part du moment où il a ressenti la fracture entre lui et son camp. "Le tournant a été mon vote en faveur du pacte de responsabilité, où j'ai été seul dans l'hémicycle. Avec tous les regards sur moi. Avec des menaces qui m'ont été faites. Y compris par Nicolas Sarkozy lui-même à Pasadena où Carla Bruni était venue faire un concert. Dans la loge, j'ai subi ses menaces", a-t-il expliqué. Les faits se sont donc déroulés en 2014 à l'époque où il était l'un des seuls députés de droite à être d'accord avec le projet de François Hollande.

"Le mouvement je ne le reconnais plus aujourd'hui. C'était un mouvement de rassemblement. C'était un mouvement d'addition. (…) Quand vous avez le sentiment que le parti auquel vous êtes est dévoyé, qu'on hésite pas à aller jusqu'aux outrances extrémistes. Vous sentez à un moment qu'il y a quelque chose que vous devez rompre", a-t-il ajouté. En parallèle, Frédéric Lefebvre a envoyé une lettre aux Républicains, publiée par L'Express.

Pour rappel, le député sortant des Français de l'étranger en Amérique du nord a fait 12,68% au premier tour des législatives. Loin d'être favori, il a été nettement devancé par Roland Lescure du parti de La République en Marche qui a fait 52,80%. Un second tour est toutefois prévu en raison du faible taux de participation, inférieur aux 25% demandés.