Les Républicains : Valérie Pécresse ne briguera pas la présidence du parti tant que la ligne politique n'aura pas évolué
Si la guerre des chefs doit avoir lieu, ce sera sans elle. Valérie Pécresse a expliqué dans une interview au JDD qu'elle renonçait à se porter candidate à la présidence des Républicains. "Je ne participerai pas à une guerre des chefs à l'automne, parce qu'elle serait stérile tant que la question de la ligne n'est pas tranchée".
En effet, l'ancienne ministre reproche la ligne porté par François Fillon au cours de la campagne présidentielle: "On a donné le sentiment qu'on préférait la France d'avant à la France d'aujourd'hui. Quand vous dîtes aux Français qu'on reviendra sur la loi Taubira, vous leur vendez de l'illusion"
L'élue d'Île-de-France a déploré le fait que "certains veulent un retour à la ligne Buisson, celle qui nous a fait perdre en 2012", estimant que "derrière, il y a la tentation d'un rapprochement avec l'extrême droite". Et d'ajouter: "Ce qui se dessine, c’est une ligne d’opposition brutale et très conservatrice. Or, je pense que si nous avons perdu la présidentielle, ce n’est pas seulement sur la question de l’exemplarité ou à cause de la guerre des chefs, mais aussi parce que nous avions un problème de ligne".
Pour Valérie Pécresse, il aurait été "logique" de se mettre d’accord sur une ligne "avant de choisir un leader", mais elle ne se fait "pas d’illusions" car "tout le monde a envie de se débarrasser de cette question le plus vite possible".
Pour autant, pas question de rester les bras croisés pour Valérie Pécresse; "J'ai décidé de créer un mouvement d'idées qui, à ce stade, se situe au sein des Républicains". "Libres! serait un beau nom, soyonslibres.fr sera notre site", a-t-elle expliqué, précisant que ce mouvement est "l'ultime tentative pour qu'on reste unis".
Toutefois, la présidente du Conseil régional d'Ile-de-France a fait savoir que ce mouvement serait sa dernière tentative de se concilier avec les autres Républicains. "C'est l'ultime tentative pour qu'on reste unis, pour qu'on réussisse à continuer à vivre ensemble. Quel que soit le futur président du parti, il devra entendre la voix forte de ceux qui disent: +nous voulons une autre droite+", a-t-elle martelé, non sans exclure de claquer la porte du parti.
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