L'interdiction des spectacles de dauphins et d'orques devant le Conseil d'Etat
La direction du Marineland d'Antibes s'est rendue ce lundi 31 au Conseil d'Etat pour s'opposer à un règlement qui selon le parc aquatique condamne "à terme l'activité des delphinariums français". Le texte prévoit en effet l'interdiction de la reproduction en captivité -et par extension l'acquisition- de dauphins ou d'orques. Ce qui devrait avec le temps mettre fin aux spectacles aquatiques de ce terme.
La démarche du Marineland fait suite à la publication le 6 mai dernier d'un arrêté disposant que "la reproduction des orques et des dauphins actuellement détenus en France est désormais interdite". Il ajoute que "seuls les orques et les dauphins actuellement régulièrement détenus peuvent continuer à l'être, sans ouvrir à de nouvelles naissances", formulation qui implique donc que l’acquisition de nouveaux spécimens, par achat à d’autres parcs ou par capture est également interdite. Les cétacés devraient par conséquent disparaître des bassins français par extinction naturelle. Le parc a donc déposé un recours contre ce texte.
Pour les professionnels concernés, la ministre de l'Ecologie de l'époque, Ségolène Royale, a excédé ses compétences en durcissant au dernier moment un texte qui à l'origine prévoyait uniquement de durcir les règles concernant la qualité de vie de ces animaux. Un choix qui remet en cause le modèle économique voire l'avenir des quatre parcs qui en France possèdent de tels animaux: le Parc Astérix, Planète Sauvage, Moorea et le Marineland d'Antibes.
Ce nouveau texte avait reçu le soutien des associations de défense des animaux, notamment One Voice, qui dénoncent depuis plusieurs années ces pratiques et trouvent de plus en plus d'écho avec le développement des mouvements pour le bien-être animal et du droit animalier (voir ici notre dossier sur le sujet). Elles espèrent désormais que l'interdiction s'étendent à tous les spectacles d'animaux, notamment dans les cirques.
L'examen de ce recours intervient par hasard quelques jours seulement après l'annonce, vendredi, de la mort d'un bébé dauphin au parc Astérix. One Voice a annoncé lancer une procédure de référé pour en connaître les causes.
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