Luc Ferry appelle à tirer sur les Gilets jaunes et veut l'intervention de l'armée
Les propos de l'ancien ministre de l'Education nationale risquent de faire polémique pendant un moment. Invité de Radio Classique lundi 7, Luc Ferry était interrogé sur son sentiment par rapport aux violences qui ont émaillé l'Acte 9 des Gilets jaunes où des gendarmes mobiles ont notamment été frappés par un ancien boxeur. Il a estimé que les forces de l'ordre devraient pouvoir ouvrir le feu sur les manifestants et appelé à faire intervenir l'armée.
MAJ: Suite à cet aricle, Luc Ferry est revenu sur ses propos (voir ici)
"On ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin aux violences. Quand on voit des types qui tabassent à coups de pieds un malheureux policier... qu'ils se servent de leurs armes une bonne fois, écoutez, ça suffit!", a lancé le philosophe. Et de poursuivre: "Il y a un moment où ces espèces de nervis d'extrême droite ou d'extrême gauche ou des quartiers qui viennent tabasser des policiers ça suffit!".
Et de conclure: "on a, je crois, la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies, faut dire les choses comme elles sont".
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L'ancien ministre en a d'ailleurs profité pour tacler Gérald Darmanin qui avait dénoncé le "silence coupable" de Jean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez qui n'ont pas condamné l'attaque du ministère de Benjamin Griveaux avec un transpalette. Luc Ferry a estimé que le ministre de l'Action et des Comptes publiques, après avoir été membre des Républicains, aurait dû s'abstenir de critiquer le président du parti de la droite. "La trahison n'est jamais grandiose", a-t-il lâché.
Près de 50.000 personnes ont manifesté pour "l'acte 8" samedi 5 à travers la France, un succès comptable pour les Gilets jaunes après une série de mobilisations en demi-teinte. Mais les incidents parfois violents qui ont éclaté à Paris, Bordeaux ou Toulouse ont quelque peu éclipsé le message d'un mouvement qui ciblait initialement le prix des carburants avant de porter des revendications plus larges comme le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ou sur le pouvoir d'achat.
Les deux gendarmes violemment pris à partie sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor qui enjambe la Seine à Paris ont par ailleurs porté plainte. Leur agresseur présumé, Christophe Dettinger, a été placé en garde à vue lundi 7 après s'être rendu aux autorités. Garde à vue prolongée ce mardi.
Voir:
Gilets jaunes: l'ex-boxeur qui a frappé des gendarmes s'est rendu
"Gilets jaunes": Griveaux dénonce la "capitulation morale" d'"une grande partie" de l'opposition
Gilets jaunes - Fusil d'assaut volé: un homme en garde à vue pour "tentative de meurtre"
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