Macron au Congrès : ce qu'il faut retenir du discours du président
Le discours d'Emmanuel Macron devant la Parlement réuni à Versailles, ce lundi 3, était un moment emprunt de solennité dans une adresse aux parlementaires d'une heure et demi. Toutefois, le président de République en a également profité pour faire quelques annonces importantes. Ce qu'il faut retenir de son discours.
> L'état d'urgence -en vigueur depuis les attentats de novembre 2015- sera levé à "l'automne". "Je rétablirai les libertés des Français en levant l’état d’urgence à l’automne, parce que ces libertés sont la condition de l’existence d’une démocratie forte", a déclaré le chef de l'Etat. Le président a aussi ajouté que le Parlement serait appelé à voter des mesures nouvelles pour lutter contre le terrorisme.
> Emmanuel Macron a confirmé un certain nombre de promesses de campagne comme la réduction d'un tiers du nombre de parlementaires qui s'étendra, a-t-il précisé, aux "trois chambres": l'Assemblée, le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental (qui devrait aussi être réformé). "Un Parlement moins nombreux, mais renforcé dans ses moyens, c’est un Parlement où le travail devient plus fluide, où les parlementaires peuvent s’entourer de collaborateurs mieux formés et plus nombreux. C’est un Parlement qui travaille mieux", a-t-il expliqué.
> Confirmée aussi, l'introduction d'une "dose de proportionnelle" qui doit, selon Emmanuel Macron, permettre à "toutes les sensibilités" d'être représentées mais dont les modalités restent à préciser tout comme celles de la limitation "dans le temps" du nombre de mandats parlementaires.
> "Sachons mettre un terme à la prolifération législative", a souligné le chef de l'Etat. Il a insisté sur l’importance pour le Parlement de "réserver de (son) temps au contrôle et à l’évaluation" et souhaite une "évaluation complète", notamment des textes "sur le dialogue social" ou "encore sur la lutte contre le terrorisme", dans les deux ans après leur mise en application. Il a également évoqué la possibilité que des lois "plus anciennes" soient également concernées. Le chef de l'Etat a enfin évoqué la possibilité que certains textes soient "votés en commisssion".
> Emmanuel Macron souhaite supprimer la Cour de Justice de la République, estimant que "les ministres doivent devenir comptables des actes accomplis dans leurs fonctions ordinaires". En effet, il a estimé que "nos concitoyens ne comprennent plus que seuls les ministres pourraient disposer d’une juridiction d’exception".
> "Tous les ans, je reviendrai devant vous pour vous rendre compte", a déclaré Emmanuel Macron, entérinant ainsi sa volonté de réunir annuellement le Parlement en Congrès.
> Plus vague, le président a annoncé sa volonté de réviser le droit de pétition. "Je souhaite que le droit de pétition soit revu afin que l'expression directe de nos concitoyens soit mieux prise en compte et que les propositions des Français puissent être présentées à la représentation nationale", a-t-il expliqué.
> Autre volonté du chef de l'Etat, "réformer en profondeur le droit d'asile", qui est "débordé de toutes parts", pour arriver à un "traitement humain et juste" des demandes des futurs réfugiés.
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