Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de "complaisance" pour le fondamentalisme islamique

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Par AFP
Publié le 04 mai 2017 - 00:11
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Emmanuel Macron (d) et Marine Le Pen, le 3 mai 2017 à La Plaine-Saint-Denis près de Paris
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Marine Le Pen (g) et Emmanuel Macron, le 3 mai 2017 à La Plaine-Saint-Denis près de Paris.
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Marine Le Pen a accusé mercredi soir Emmanuel Macron de "complaisance" sur le fondamentalisme islamique au cours d'un vif échange sur la sécurité et le terrorisme, lors du débat télévisé d'entre-deux-tours.

Le lendemain de l'attentat sur les Champs-Elysées "vous avez dit +je ne vais pas inventer dans la nuit un programme contre le terrorisme+", a lancé la candidate du Front national à son concurrent. "Non seulement vous n'avez pas de projet, mais en plus vous avez une complaisance pour le fondamentalisme islamiste", a-t-elle poursuivi.

"Vous êtes constamment dans l'invective", lui a rétorqué le candidat d'En Marche!, qui l'a accusée de "porter" la "guerre civile". "Je serai intraitable et je mènerai la lutte sur tous les plans, mais le piège qu'ils (les djihadistes ndlr) nous tendent, c'est celui que vous portez, c'est la guerre civile", a-t-il affirmé.

Un vif échange les avait auparavant opposés à propos de la déchéance de nationalité. "Il faut que l'on expulse tout de suite les +fichés S+ étrangers qui sont sur notre territoire. Tous ceux qui, étrangers sur notre territoire, ont un lien avec le fondamentalisme islamiste, dehors, dehors ! Tous ceux qui sont doubles nationaux, on mettra en œuvre la déchéance nationale", a déclaré Mme Le Pen.

M. Macron a affirmé que "les terroristes que l'on veut combattre, et que j'éradiquerai, ce sont des gens qui se suicident dans les attentats". "Quelqu'un qui est dans cette disposition d'esprit, vous pensez que la déchéance nationale brandie par Mme Le Pen, ça le fait trembler ?", s'est interrogé l'ancien ministre.

Le candidat d'En Marche! a soutenu que la lutte contre la menace terroriste serait sa "priorité" s'il était élu. "Les fichiers S ce sont des fichiers de renseignement", donc "tous les mettre en prison ou hors des frontières n'aurait pas de sens", a-t-il lancé.

"La clé, c'est de renforcer le renseignement", a-t-il estimé, affirmant vouloir "reconstituer les forces de renseignement".

La candidate du FN a estimé qu'"il faut s'attaquer à la racine du mal", qui est selon elle "le développement exponentiel du fondamentalisme islamiste sur notre territoire", notamment "s'attaquer aux associations qui vous soutiennent, comme l'UOIF", une "association islamiste, qui défend le fondamentalisme islamiste".

"Je ne connais pas les dirigeants de l'UOIF, je ne les ai jamais rencontrés, je n'ai pas de relations avec eux", a répliqué M. Macron.

L'Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des frères musulmans), qui fédère 250 associations, défend un islam visible et plutôt conservateur dans la société.

Mme Le Pen avait déjà accusé son concurrent d'En Marche! d'être "entre les mains" de l'organisation musulmane, une accusation qualifiée de "mensonge éhonté" par l'UOIF le 26 avril. "Nous avons du respect à l'égard de monsieur Emmanuel Macron, mais n'avons pas de liens particuliers avec son mouvement", avait écrit l'organisation, qui "appelle à voter massivement pour monsieur Macron et à faire barrage à la menace incarnée par les idées de madame Le Pen".

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