Mennucci (PS) "suppose" que Mélenchon "vient affronter" le FN à Marseille
Patrick Mennucci, candidat PS aux législatives à Marseille, a réagi mercredi à l'annonce de la probable candidature de Jean-Luc Mélenchon dans la cité phocéenne, en "supposant" que le leader de la France insoumise venait "affronter ses ennemis, c'est-à-dire le FN".
"Jean-Luc Mélenchon veut se faire réélire à coup sûr. Il y a un ou deux endroits où il peut se faire élire (en France, ndlr) mais ne veut pas y aller parce qu’il y a déjà mis ses amis", a commenté le député sortant lors d'un point de presse de lancement de sa campagne dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône.
"Je suppose que s'il vient à Marseille c'est pour affronter ses ennemis, c'est-à-dire le Front national", a-t-il ajouté. "Il y a une circonscription pour cela, c'est celle (du sénateur-maire FN) Stéphane Ravier", la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône. "S'il peut nous aider à chasser le FN, bienvenu", a lancé M. Mennucci.
"S'il vient dans une autre circonscription, cela veut dire qu'il vient affronter un candidat socialiste (...) on s'en expliquera devant les électeurs", a dit M. Mennucci, soutien de Benoît Hamon durant la présidentielle.
M. Mélenchon, arrivé en tête du 1er tour à la présidentielle à Marseille, a fait son meilleur score dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, où M. Mennucci est candidat pour le PS.
Selon lui, M. Mélenchon "prendrait des risques très importants car il serait certainement battu au 2e tour face au PS et à La République en marche". Dans cette circonscription, où il est bien implanté, M. Mennucci a en revanche l'espoir "de récupérer 20% des 15.000 voix de Mélenchon".
"Si je suis député, je ne serai pas dans la majorité En Marche !", a dit M. Mennucci qui souhaite que le PS ait "un groupe pour pouvoir peser avec l'espoir que le président n'ait pas de majorité pour imposer sa politique libérale".
Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il était "assez probable" qu'il soit candidat à Marseille, la plus grande ville remportée par le leader de La France Insoumise le 23 avril, avec 24,82% des suffrages, devant Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
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