Nouveau gouvernement : ce que des ministres disaient de Macron avant leur nomination

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Par AFP
Publié le 17 mai 2017 - 20:52
Mis à jour le 18 mai 2017 - 09:22
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Emmanuel Macron, le 14 mars 2017 à Lille
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© DENIS CHARLET / AFP/Archives
Le président élu était loin de collecter les compliments de ceux qui sont devenus ministres.
© DENIS CHARLET / AFP/Archives

Les ministres nommés par Emmanuel Macron ont parfois, avant d'intégrer l'équipe gouvernementale, tenu des propos peu flatteurs contre celui qu'ils ont, pour certains, rejoint sur le tard.

- Edouard Philippe : Macron, "celui qui n'assume rien mais promet tout"

Pendant la campagne présidentielle, Edouard Philippe a tenu une chronique dans Libération dans laquelle il a à plusieurs reprises égratigné celui qui l'a nommé Premier ministre lundi :

Emmanuel Macron, écrivait-il en janvier, "se présente en tribun adepte d'un populisme désinvolte", qui "n'assume rien mais promet tout, avec la fougue d'un conquérant juvénile et le cynisme d'un vieux routier".

"De quoi restera-t-il le nom ?", s'interrogeait-t-il. "D'une révolution manquée ou d'une victoire éclair ? D'une trahison misérable ou d'une ambition démesurée ?".

En février, il se moquait cette fois des attitudes christiques de Macron, même si, disait-il, "il aurait tort de se gêner".

"Il marche sur l'eau en ce moment. Il guérit les aveugles, il multiplie les pains, il répand la bonne parole (...) Et tout ça tout seul, sans réel programme ni réelle équipe. Il suffit de croire en lui. D'avoir la foi".

- Bayrou : Macron, "ça ne marchera pas"

Le dirigeant d'En marche!, candidat à l'élection présidentielle ? "Ca ne marchera pas", assurait le nouveau ministre de la Justice en septembre. "Derrière cet hologramme, il y a une tentative, qui a déjà été faite plusieurs fois, de très grands intérêts financiers et autres qui ne se contentent plus d'avoir le pouvoir économique, ils veulent avoir le pouvoir politique!", disait François Bayrou, qui a régulièrement épinglé Emmanuel Macron pour sa proximité supposée avec "le monde de l'argent".

- Le Maire : Macron, un candidat "sans projet" car "sans convictions"

Le nouveau ministre de l'Economie n'a mis que quelques minutes à changer sa biographie sur Twitter après sa nomination. Sur le réseau social, il a plusieurs fois attaqué Emmanuel Macron : après la polémique déclenchée par les propos du chef de l'Etat sur la colonisation en février, il tweetait: "Macron a commis une faute politique contre la France & contre les Français. Qu'il s'excuse devant tous ceux qu'il a blessés!".

"Emmanuel Macron est le candidat sans projet car c'est le candidat sans convictions : il change de discours suivant l'auditoire", disait-il aussi, reprenant sur Twitter des propos tenus lors d'une émission politique.

En novembre, il disait déjà n'avoir "rien trouvé de très surprenant ou novateur" dans ses idées.

- Hulot : Macron, un "vote de raison" mais pas "un chèque en blanc"

Le nouveau ministre de la Transition énergétique avait appelé à voter Macron "contre Marine Le Pen" dans une tribune publiée pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle. Un vote "de raison et de responsabilité" mais "en aucun cas" un "chèque en blanc et encore moins "une adhésion sans réserve à votre projet", avait-il prévenu.

"Un modèle qui semble préférer le libre-échange au juste échange, la croissance à la prospérité, l’écologie saupoudrée ici et là à l’écologie intégrale", écrivait-il.

- Darmanin : Macron sera le "poison définitif" d'un "pays malade"

"M. Macron n'aura pas de majorité (...) Loin d'être le remède d'un pays malade, il sera au contraire son poison définitif", écrivait le nouveau ministre de l'Action et des Comptes publics dans une tribune publiée en janvier.

Son élection, estimait-il, "précipiterait la France dans l'instabilité institutionnelle et conduirait à l'éclatement de notre vie politique. Alors dans ce vide, le populisme le plus abject arrivera, celui de Mme Le Pen", disait-il aussi, après avoir décrit le "populisme light" d'Emmanuel Macron : "Un populisme chic, avec un beau sourire, de beaux costumes, une belle histoire".

Le qualifiant de "pur produit du système", il attaquait aussi un candidat qui "ne sort jamais de l'ambiguïté. Il promet tout, finance tout, rembourse tout : les lunettes, les prothèses auditives et les soins dentaires ! C'est Noël avant l'heure".

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