Plan vélo : Hidalgo dénonce les attaques de "la fachosphère, les réacs, néoréacs"
"Il y a un petit côté macho, quand une femme exerce l'autorité". Anne Hidalgo n'a pas mâché ses mots contre les détracteurs de son plan vélo, ce jeudi 7 matin sur BFMTV. Alors que la grogne monte chez les automobilistes et que les remises en causes se font plus nombreuses -notamment du côté de la police et des services de secours- la maire de Paris contre-attaque en s'estimant prise pour cible par "la fachosphère, les réacs, néoréacs".
Alors que l'ambition affichée par le plan de la Ville est de faire de Paris une "capitale mondiale du vélo", la maire s'est enorgueillie du fait que "aujourd'hui à Paris, il n'y a qu'un Parisien sur dix qui se rend à son travail en voiture. Dans la métropole, il n'y a que trois habitants sur dix qui se rendent à leur travail en voiture. Tous les autres prennent déjà les transports en commun, la voiture ou la marche à pieds". Puis de déplorer qu'on "ne parle pas du plus grand nombre", censé adhérer à son projet, "quand on fait cet écho aussi fort aux polémiques d'un certain nombre d'automobilistes".
L'élue occulte toutefois au passage que le mécontentement, s'il est partagé par les usagers de la route et certains habitants de la ville, monte aussi chez les Franciliens les plus éloignés de la capitale et dont un certain nombre prend sa voiture par contrainte plus que goût du bitume. Ou encore l'inquiétude des forces de l'ordre et des services de secours, confrontés à la hausse de l'encombrement des axes de communication qui compliquent leurs interventions. "On ne peut pas faire des aménagements sans tenir compte des impératifs de sécurité, surtout quand la menace terroriste pèse sur notre pays", soulignait récemment un policier cité par Le Figaro.
Qu'importe, "les citoyens sont beaucoup plus éclairés, souvent, que des politiques ou des petits groupes qui essaient d'exploiter des situations", a martelé Anne Hidalgo ce jeudi. Puis d'analyser l'opposition à son plan vélo comme étant menée par "les petits lobbies" de "la fachosphère, les réacs, néoréacs...". Bref, l'élue persiste et signe: "Il y a eu un vote unanime du Conseil de Paris. Pas sur une intention, mais sur un plan, un calendrier (...). En 10 ans, nous avons réduit de 30% la circulation automobile à Paris, et donc de 30% la pollution aussi, car c'est un effort sur le long terme".
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