Policier brûlé par un cocktail molotov : la CGT Publicis parle d'un "poulet grillé" et déclenche la polémique
Le message a provoqué une volée de critiques… venant y compris d'autres branches syndicales. Dans un post Twitter visiblement énervé, la CGT Publicis (la branche du syndicat pour les salariés du numéro un français de la communication) a fait dans le dérapage, pour dénoncer des violences policières en rebondissant sur le policier grièvement blessé par un cocktail molotov lors du défilé parisien du 1er mai. "On ne parle que du poulet grillé sur les chaînes style BFM mais pas beaucoup de ça…" explique la CGT Publicis renvoyant vers un autre tweet publié par le compte de l'Observatoire des violences policières, une association qui a pour but de recenser les cas apparents de violences commises par la police et la gendarmerie française.
Le tweet a depuis été retiré. Mais les réactions n'ont pas tardé à dénoncer l'attitude irresponsable de CGT Publicis. "Nous avons à faire à des gens qui ont une connivence intellectuelle avec ces casseurs" s'énerve auprès de BFMTV.com Patrice Ribeiro, du syndicat Synergie Officiers, déplorant que "cela contribue à donner de l'élan à ceux qui ont une volonté d'homicide contre les policiers".
Si la réaction de Synergie Officiers n'est guère étonnante, la CGT elle-même a décidé de réagir et de dénoncer les propos des salariés encartés de Publicis. La branche Police-Ile-de-France parlera même de "bêtise humaine" pour qualifier le propos.
La CGT Publicis reste cependant constante dans sa dénonciation polémique de l'action de la police. Le syndicat s'était fait remarquer lors des manifestations contre la loi Travail en éditant et diffusant une affiche montrant une matraque et un blason de CRS sur une flaque de sang.
Polémique autour de cette affiche. Nous assumons ! #violencespolicieres #loitravailnonmerci pic.twitter.com/pkZfvIVKZ3
— CGT Publicis (@CGTPublicis) 18 avril 2016
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