Présidentielle : Macron et Le Pen en duel à Paris avant le sprint final

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Par AFP
Publié le 17 avril 2017 - 12:42
Mis à jour le 18 avril 2017 - 04:50
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La candidate FN à l'élection présidentielle, Marine le Pen et le candidat du mouvement En Marche! Em
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© JOEL SAGET, Eric FEFERBERG / AFP/Archives
Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
© JOEL SAGET, Eric FEFERBERG / AFP/Archives

Favoris des sondages mais en position encore précaire, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont toisés à distance à quelques heures d'intervalle en meetings lundi à Paris, lançant une dernière semaine décisive avant le premier tour de la présidentielle.

Alors que les enquêtes d'opinion montrent un resserrement des positions en tête et soulignent la part importante d'indécision de l'électorat, la gestion du sprint final sera cruciale. Gare au faux pas avant vendredi minuit, fin officielle de la campagne !

Talonnés par Jean-Luc Mélenchon et François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen cherchent à recréer une dynamique porteuse.

Le candidat d'En Marche! a tenu lundi après-midi son plus grand meeting de campagne à Bercy. "Dimanche, nous allons gagner, et ce sera le début d'une nouvelle France", a lancé le leader d'En Marche! devant près de 20.000 personnes.

M. Macron a ironisé sur le choix entre "Thatcher ou Trotski, Fidel Castro ou Maurras". Le matin, il s'était lancé dans une opération "transparence" sur RMC et BFMTV, en prévision de "fausses informations" qui pourraient sortir à son sujet. Et l'ancien ministre de démentir avoir reçu un héritage de plusieurs millions d'euros de son ami Henry Hermand, homme d'affaires décédé à l'automne dernier, et de détailler ses gains et dépenses durant la période 2009-2014, avant son entrée au gouvernement. Il a dit avoir dépensé "environ 700.000 euros de vie courante" au cours de la période.

- Fillon: "m'abattre plutôt que débattre"-

Le candidat d'En Marche! met les bouchées doubles alors que Marine Le Pen a redoublé ses attaques à son encontre samedi à Perpignan ("Ce sera l'islamisme en marche!"), puis lundi soir lors d'un meeting au Zénith de Paris.

"Rendez-nous la France", a lancé la présidente du FN lors d'un discours aux accents identitaires. Mme Le Pen a annoncé son intention, en cas d'élection, d'ordonner un "moratoire sur toute l'immigration légale" pour "arrêter ce délire". Une promesse qui ne figure pas dans son programme.

Son discours a été perturbé par deux militantes Femen, chaque fois rapidement évacuées par le service d'ordre. De brefs heurts ont par ailleurs opposé des militants anti-FN aux forces de l'ordre en marge du meeting.

La présidente du FN poursuivra sa campagne avec un grand meeting mercredi à Marseille.

François Fillon croit toujours à sa victoire. "La campagne a été rude. Mes opposants de tous bords n’ont cherché qu’une seule chose: m’abattre plutôt que débattre". Mais "je les ai surpris une fois lors de la primaire, nous les surprendrons une seconde fois lors de l'élection présidentielle", a-t-il lancé lors d'un meeting à Nice au cours duquel Christian Estrosi, président de Paca et ex-maire de la ville, a essuyé des huées, quelques semaines après avoir reçu Emmanuel Macron à l'hôtel de région.

M. Fillon avait largement occupé le terrain durant le week-end pascal en s'adressant à l'électorat catholique, notamment en se rendant samedi au Puy-en-Velay (Haute-Loire), haut-lieu du catholicisme français.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon veut capitaliser sur ce temps fort pour troubler encore davantage la bataille pour le second tour, alors que juste avant le long week-end, deux sondages voyaient le leader de La France insoumise atteindre la barre des 20% d'intentions de vote.

Lundi, il a vogué à bord de la "péniche insoumise" de Bobigny à la Bibliothèque François-Mitterrand à Paris. "C'est cette semaine que tout va se jouer", a-t-il lancé, avant d'avertir ses partisans qu'il risquait de lui "manquer une poignée de voix" pour accéder au second tour.

M. Mélenchon doit créer l'événement mardi avec un meeting à Dijon répliqué par hologramme dans six autres villes.

Quant à Benoît Hamon, décroché du carré de tête, il comptera sur un meeting à Toulouse mardi et un rassemblement "festif et très politique" mercredi place de la République à Paris pour déjouer les pronostics.

Le candidat socialiste a affirmé lundi ne pas croire en un "second tour droite - extrême-droite", se bornant à indiquer que dans un tel cas, il ne "voterait pas Marine Le Pen". Selon un sondage Elabe publié lundi, M. Macron reste en tête du premier tour (24%) devant Marine Le Pen (23%), François Fillon (19,5%) Jean-Luc Mélenchon (18%) et Benoît Hamon (8%).

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