Ralliement de Dupont-Aignan à Le Pen : "le pays a perdu la boussole" estime Bayrou

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Par AFP
Publié le 30 avril 2017 - 18:56
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Le président du parti Debout la France (DLF), Nicolas Dupont-Aignan (c) et celui du MoDem François B
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Le président du parti Debout la France (DLF), Nicolas Dupont-Aignan (c) et celui du MoDem François Bayrou (d), à Paris, le 27 juillet 2016.
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Le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen est un "symptôme extrêmement grave du fait que le pays a perdu la boussole", a estimé dimanche François Bayrou, président du MoDem et soutien d'Emmanuel Macron, mais trouvant "dérisoire de prétendre" qu'il deviendra "Premier ministre".

"Ce qui s'est passé avec Nicolas Dupont-Aignan marque l'affaiblissement moral auquel la vie politique du pays s'est abandonnée", a déclaré M. Bayrou au "Grand Jury" RTL/LeFigaro/LCI, affirmant que celui qui fut son "collaborateur il y a 25 ans était, à l'époque, à gauche", "rocardien" après avoir été "chevènementiste".

"On m'aurait dit +Dupont-Aignan va rejoindre le Front national+, je vous assure que je ne l'aurais pas cru", a lancé le maire centriste de Pau (Pyrénées-Atlantiques), disant avoir eu des "relations respectueuses et amicales" avec lui depuis cette époque.

A ses yeux, ce ralliement "montre à quel point ça dérive" et à quel point "des hommes qui se présentaient comme des témoins de moralité sont capables d'en venir à des attitudes d'abandon de tous les principes qu'ils avaient soutenu".

"C'est un signe absolument négatif, non pas pour l'issue de l'élection parce que c'est dérisoire de prétendre que Nicolas Dupont-Aignan va être Premier ministre dans quinze jours (...), mais un symptôme extrêmement grave du fait que le pays a perdu la boussole", a ajouté le président du Modem et ancien candidat à la présidentielle.

M. Bayrou a assuré que "ce que propose le Front national est mortel pour chacun des foyers", comme sur "la sortie de l'euro et la création d'un franc -maintenant on nous dit deux monnaies en même temps-", épinglant des "promesses" mais aussi des "arrières-pensées" sur "l'origine" ou "la religion".

Ce centriste a aussi critiqué "tous ceux qui tracent un signe égal entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen". Pour lui, "ils sont également responsables complices de ce qui est en train de se faire" comme "décomposition morale".

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