Remaniement : Hollande cherche ministre de l'Ecologie et femmes désespérément
Instaurée par Lionel Jospin à la fin des années 1990, réaffirmée par François Hollande en 2014, la parité n'est désormais plus une option pour la gauche au pouvoir. Un principe d'égalité qui génère toutefois un sacré casse-tête pour le président et son Premier ministre qui, à la veille d'un nouveau remaniement (annoncé très prochain, voire dès mercredi 10), cherchent des femmes désespérément... Tout comme, depuis le refus de Nicolas Hulot, un nouveau ministre de l'Ecologie.
Annoncé depuis de longs mois, pronostiqué un temps au lendemain des élections régionales de décembre, le remaniement, ce serait bien maintenant. Laurent Fabius, qui serait, selon certaines sources, très fatigué, devraient ainsi être nommé par François Hollande au Conseil constitutionnel et remplacé par Ségolène Royal aux Affaires étrangères. Toutefois, depuis que Nicolas Hulot a refusé le "super-ministère" de l'Environnement taillé pour lui par le président, qui y voyait l'occasion de faire revenir des écolos dans son équipe tout en s'adjoignant les services d'une personnalité très appréciée des Français, le successeur de Mme Royal l'hôtel de Roquelaure reste à trouver.
Si l'on ajoute à cela la démission de la radicale Sylvia Pinel (Logement), pour cause de cumul (elle a été élue vice-présidente de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées en décembre), ou encore la possibilité d'un départ de Marylise Lebranchu (Fonction publique), le gouvernement Valls 3 devra recruter plusieurs ministres féminines pour respecter la parité. Un passage obligé sous peine d'envoyer un très mauvais signal à une partie de la gauche, impossible a à peine un an de la présidentielle de 2017.
Hormis le remplacement de Fabius par Royal (qui deviendrait au passage numéro-2 du gouvernement) le jeu des chaises musicales ne devrait toutefois pas concerner, menace terroriste oblige, les portefeuilles régaliens de l'Intérieur, la Défense et de la Justice, d'ailleurs déserté il y a peu par Christiane Taubira, encore une femme. Les patrons de Bercy, Michel Sapin et Emmanuel Macron ne seraient pas non plus menacés, même si une surprise n'est pas à exclure.
A ce stade, des rumeurs persistantes évoquent les anciens d'EELV partis pour cause de désaccord politique ("majeur" pourrait-on presque ajouter). La nomination de Barbara Pompili, de François de Rugy ou encore de Jean-Vincent Placé permettrait ainsi de jouer l'apparence de l'ouverture mais sans réellement rassembler la gauche, ces derniers ayant quitté EELV qui n'a pas implosé pour autant. François Hollande tenterait également de rallier la patronne du parti, Emmanuelle Cosse, qui, sondée à plusieurs reprises, n'aurait pas tout à fait fermé la porte, mais pourrait ne rejoindre l'équipe Valls qu'à titre personnel. Enfin, le patron du PRG Jean-Michel Baylet, dernier allié d'Hollande, ferait de nouveau le forcing pour se voir confier un maroquin... mais c'est un homme. Vous avez dit casse-tête?
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