Syrie : l'aviation américaine bombarde un convoi militaire pro-régime de Damas, lourdes pertes chez les miliciens
Un convoi militaire de miliciens pro-régime de Damas a été bombardé jeudi 18 par les forces armées américaines dans la région désertique d’al-Tanaf en Syrie, proche de la frontière avec l’Irak et la Jordanie. Des véhicules blindes et des pièces d'artillerie composaient la colonne.
"La coalition a frappé des forces pro-régime (...) qui posaient une menace pour des forces américaines et des forces alliées (syriennes) à Al-Tanaf" près de la frontière jordanienne, a déclaré le colonel Ryan Dillon, un porte-parole militaire de la coalition antidjihadistes commandée par Washington. Des force spéciales américaines appuient notamment des brigades de l'Armée syrienne libre (ASL) dans la région.
Il apparaît que ce bombardement aurait visé, entre autres, des combattants de Kataib al-Imam Ali, une milice chiite irakienne proche de l'Iran qui opère en Syrie, tristement célèbre pour ses nombreuses exactions commises dans toute la zone irako-syrienne.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, huit personnes "pour la plupart non-syriennes" ont été tuées dans cette frappe. En revanche le régime de Damas n'avait pas confirmé jeudi soir la frappe américaine.
Cette frappe aérienne intervient alors que des forces de l'ASL, entraînées et équipées par la coalition internationale contre l'Etat islamique mène une offensive importance contre le groupe djihadiste le long de la frontière jordanienne. Des affrontements sporadiques ont eu lieu entre les rebelles et l'armée loyalistes qui souhaite ne pas voir cette offensive s'approcher trop près de Deir-Ezzor.
C'est seulement seconde fois que les Etats-Unis frappe intentionnellement des troupes pro-Assad. Un précédant avait eu lieu lors du bombardement de la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate au début d’avril décidée par le président Donald Trump en représailles à l’attaque chimique de Khan Cheikhoun, imputée au régime de Damas.
Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a assuré que les États-Unis ne cherchaient pas à "augmenter leur rôle" dans la guerre civile mais défendraient leurs troupes si elles sont menacées.
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