Travail : Pénicaud "dans la droite ligne des politiques antisociales" selon la fédération CGT agroalimentaire
La nouvelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud, est "dans la droite ligne des politiques antisociales", ayant organisé, comme DRH du groupe Danone, "la casse des emplois et des conditions de travail", a estimé jeudi la fédération CGT de l'agroalimentaire.
En lui attribuant mercredi le portefeuille du Travail, "le couple Macron-Philippe se donne un atout fort, au service du maître du jeu, le grand patronat", écrit dans un communiqué la Fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf-CGT).
Directrice générale des ressources humaines de Danone entre 2008 et 2013, "Muriel Pénicaud est dans la droite ligne des politiques antisociales et de sacrifices imposés aux salariés sur l'autel des profits et de la stratégie de +course à la valeur+ pour les actionnaires", affirme la CGT.
Chez le géant de l'agroalimentaire, "elle a su au nom de la compétitivité, organiser la casse des emplois et des conditions de travail", dit la fédération citant notamment une "réorganisation permanente", une "augmentation des cadences" et un "stress causant de nombreux troubles musculo-squelettiques et psychosociaux".
Avant son départ, Danone a lancé un plan social prévoyant la suppression de 900 postes en Europe, dont plus de 200 en France, rappelle la Fnaf.
Le président de la République Emmanuel Macron, "par de tels choix, fait la démonstration qu'il veut poursuivre une vieille politique dans des habits à paillettes", dit-elle.
A l'inverse, la fédération FO du secteur a "salué" la nomination de Mme Pénicaud qui "a travaillé efficacement au développement du dialogue social chez Danone". La FGTA-FO "espère" qu'elle "poursuivra dans cet état d'esprit avec les partenaires sociaux afin d'éviter une crise sociale majeure", en référence à la modification du code du travail par ordonnances.
Laurent Berger, pour la CFDT, s'est réjoui de la nomination de celle qui a conseillé Martine Aubry au ministère du Travail, au début des années 1990, relevant qu'elle avait coécrit un rapport "remarquable" sur le stress au travail.
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