Manille : la thèse de l'attentat confirmée par une revendication officielle de l'Etat islamique
L'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué ce vendredi 2 dans l'après-midi l'attaque d'un casino à Manille, capitale des Philippines, où 37 personnes sont mortes par suffocation au cours de la nuit de jeudi à ce vendredi, dans un incendie provoqué par un homme armé qui s'est ensuite suicidé. "Des combattants de l'Etat islamique ont mené l'attaque à Manille aux Philippines hier", a affirmé Amaq, l'agence de propagande de Daech, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
#Philippines l'#EI revendique l'attentat de #Manille pic.twitter.com/rJccmcv0oQ
— Wassim Nasr (@SimNasr) 2 juin 2017
Un second communiqué d'Amaq avait toutefois précisé qu'il s'agissait en fait d'un seul combattant coonnu sous la kunya (nom de guerre) d'Abu al Khair al Arkhabili.
#Philippines ds sa 2e revendication l'#EI affirme que l'assaillant de #Manille était seul et donne son nom de guerre Abu alKhair alArkhabili pic.twitter.com/EWeKv5ui3n
— Wassim Nasr (@SimNasr) 2 juin 2017
Une première revendication avait eu lieu peu après l'annonce l'attentat par les médias philippins, selon une information du centre américain de surveillance des sites internet djihadistes SITE qui citait un membre de l'EI assurant que des "loups solitaires" de la branche philippine de l'organisation étaient passés à l'acte.
Cette revendication précoce avait été dénoncée par les autorités philippines qui évoquaient la piste d'un braquage qui avait mal tourné. L'auteur de l'attaque, décrit par les autorités comme un cambrioleur souffrant de troubles psychologiques, a commencé vers minuit (heure locale) à tirer dans l'établissement avec un fusil d'assaut M4, puis a déclenché un incendie en mettant le feu à une table de jeu.
Marawi, ville à majorité musulmane dans un archipel essentiellement catholique, est le théâtre depuis plus d'une semaine d'âpres combats entre les activistes islamistes se réclamant du groupe Etat islamique et les forces de sécurité qui tentent de les déloger de plusieurs quartiers où ils sont retranchés.
Les affrontements avaient éclaté après un raid des forces de sécurité contre une cache supposée d'Isnilon Hapilon, considéré comme l'un des leaders des islamistes d'Abou Sayyaf, spécialisé dans les enlèvements crapuleux d'occidentaux. En août 2014, certains chefs et membres du groupe terroriste ont fait allégeance à l'État islamique, avec à leur tête Isnilon Hapilon.
Le président Rodrigo Duterte a décrété la loi martiale dans toute la région de Mindanao où se situe les combats. Par cette action terroriste sur un hôtel, l'EI pourrait porter un coup rude au tourisme aux Philippines, important secteur économique du pays.
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