Miracles, canonisations et attentats : pourquoi le pape François se rend à Fatima
Le Pape François se rend à partir de ce vendredi 12 à Fatima au Portugal. Il doit y procéder samedi à la canonisation des deux bergers auxquelles la Vierge Marie serait apparue il y a exactement un siècle, le procès en béatification d'une troisième personne ayant assisté à la scène est en cours.
Selon des croyances populaires catholiques, la Vierge est apparue le 13 mai 1917 au beau milieu du tumulte de la Première Guerre mondiale. Cela à six reprises de mai à octobre 1917 à Jacinta, Francisco et leur cousine Lucia, âgés de 7 à 10 ans. Elle leur aurait révélé un message divisé en trois "secrets" jugés prophétiques de l'Histoire du XXe siècle par l'Eglise catholique.
Cette croyance a fait de Fatima une sorte de Lourdes du Portugal. Si sa population est de moins de 12.000 habitants, elle est régulièrement multipliée lors des pèlerinages à Notre-Dame de Fatima et au sanctuaire érigé à l'endroit où elle serait apparue. La ville tire pourtant son nom de l'arabe et d'une noble convertie au catholicisme après la reprise de la ville par les chrétiens au XIIe siècle.
Pour la visite du pape, quelque 400.000 pèlerins sont attendus sur la gigantesque esplanade au pied de la basilique de Fatima afin d'assister à une prière publique et une bénédiction du pape François. D'autres centaines de milliers de pèlerins se contenteront d'écrans géants pour apercevoir le souverain pontife.
Il s'agit de la sixième venue d'un pape à Fatima. Benoît XVI s'y était rendu en 2010. Jean-Paul II y est allé trois fois. Ce dernier a été particulièrement lié au lieu par l'Histoire. Il s'y était en effet rendu pour la première fois en 1982 pour remercier Notre-Dame de Fatima, persuadé qu'elle l'avait sauvé lors de l'attentat qui l'avait visé l'année précédente. La balle que le pape a reçue ce jour-là orne désormais la couronne de la statut de la Vierge. Lors de ce premier pèlerinage, un forcené intégriste avait tenté de le poignarder.
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