Victorieux lors du Super Tuesday, Donald Trump se dirige vers un nouveau duel contre Joe Biden, Nikki Haley jette l’éponge
MONDE - Sans surprise, les États-Unis se dirigent vers un match retour de la présidentielle 2020. Mardi 5 mars, Donald Trump a remporté la victoire lors du Super Tuesday, raflant 14 des 15 Etats en jeu. Sa rivale Nikki Haley, qui a remporté deux primaires républicaines depuis le début de la campagne, dont une mardi dans le Vermont, a fini par jeter l’éponge. Chez les démocrates, Joe Biden, qui ne fait face à aucune opposition sérieuse, a remporté les 15 Etats en jeu mais a été battu par un inconnu dans les Samoa américaines.
Donald Trump n’a pas fait le grand chelem mais son investiture n’est plus qu’une question de temps. Le milliardaire, qui a écrasé ses rivaux dans la quasi-totalité des primaires républicaines, a été déclaré vainqueur dans 14 des 15 États en jeu lors du Super Tuesday : Virginie, Caroline du Nord, Oklahoma, Tennessee, Alabama, Arkansas, Texas, Maine, Massachusetts, Minnesota, Colorado, Californie, Alaska et Utah. "C'est une nuit formidable, une journée incroyable", s’est-il félicité mardi soir depuis la Floride.
Nikki Haley jette l’éponge
Son adversaire, Nikki Haley, a privé son rival d’un grand chelem. Quelques jours après son succès à Washington, elle a été déclarée vainqueur avec une très légère avance dans l’Etat du Vermont. Elle devient ainsi la première femme à remporter un Etat dans une primaire républicaine.
Jusque-là, l’ancienne ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU avait refusé de jeter l’éponge, espérant drainer l’électorat opposé à une investiture de Donald Trump. Ce n’est que mercredi matin qu’elle s’est exprimée pour annoncer sa décision de “suspendre” sa campagne. “J'ai dit aux Américains que je voulais que leurs voix soient entendues. Je l'ai fait. Je n'ai aucun regret. Et même si je ne serai plus candidate, je vais continuer à utiliser ma voix pour défendre ce en quoi je crois”, a-t-elle déclaré.
Son abandon était aussi attendu que prévisible par l’équipe de campagne de Donald Trump. Ses nombreuses défaites, dont celle en Caroline du Sud, dont elle a été le gouverneur pendant six ans, lui ont coûté un important donateur. Depuis le début des primaires républicaines, elle n’a décroché que deux victoires. A l’issue du Super Tuesday, elle ne comptait que 89 délégués, onze fois moins que son rival.
Va-t-elle le soutenir, comme l’ancien candidat Ron DeSantis ? "C'est maintenant à Donald Trump de mériter les voix de ceux, dans notre parti et au-delà, qui ne l'ont pas soutenu", s’est-elle contentée de déclarer.
Pour le Grand Old Party, l’enjeu est double. Il s’agit, d’une part, de récupérer les financements de nombreux grands donateurs qui soutenaient jusque-là Nikki Haley, et d’autre part, rallier l’électorat derrière un seul candidat en prévision du remake en novembre prochain.
Donald Trump a ainsi affirmé aux soutiens de Nikki Haley qu’il y avait “une place pour eux”, tandis que Joe Biden les appelle à le rejoindre, tout en saluant le “courage” de l’ancien gouverneur.
Biden tranquille lors du Super Tuesday
Pour le locataire de la Maison-Blanche, dont l’âge et les soucis de santé interrogent et inquiètent sur sa capacité à assurer un second mandat, l’investiture se fait sans bémol. Il a remporté les 15 Etats en jeu lors du Super Tuesday, ainsi que celui de l’Iowa, où se déroulait un vote par correspondance. Toutefois, un certain Jason Palmer a créé la surprise en remportant la victoire dans les Samoa américaines, où... il n’a jamais mis les pieds. “J’ai fait campagne à distance, organisé des assemblées publiques sur Zoom, parlé aux gens, les écoutant sur leurs préoccupations et ce qui compte pour eux”, explique-t-il.
Donald Trump peut désormais se tourner vers la présidentielle. Une fois de plus, il n’a pas raté l’occasion, à l’issue de son succès, de critiquer Joe Biden qu’il a une nouvelle fois qualifié de “pire président de l’histoire des États-Unis”.
Selon des sondages, les deux candidats à la Maison-Blanche risquent de perdre une partie de leur électorat. Si l’on en croit le Wall Street Journal, entre 20 et 30 % des républicains sont décidés à ne pas voter pour Trump. Il reste toutefois en tête des sondages pour l’élection de novembre, selon le New York Times.
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