EPR de Flamanville : le démarrage du réacteur nucléaire retardé d'un an
EDF a annoncé mardi 18 que la construction du réacteur EPR (réacteur pressurisé européen) de Flamanville (Manche) avait pris du retard et que "le démarrage de l'installation est désormais prévu pour 2017".
Selon l'entreprise, ce retard est attribué à des "difficultés" rencontrées par le concepteur du réacteur, le groupe français Areva, qui tarde à livrer certains équipements, comme le couvercle et les structures internes de la cuve, et pour mettre en place "la réglementation des équipements sous pression nucléaires".
Le chantier de l'EPR de Flamanville a accumulé les déboires depuis 2007: sa mise en service avait déjà été retardée à 2016, contre 2012 prévu initialement, et son coût a presque triplé à 8,5 milliards d'euros. Ce nouveau retard pourrait entraîner, une fois de plus, un surcoût financier important.
L'EPR est un réacteur nucléaire de "troisième génération" qui cumule les avantages d'être plus puissant que les réacteurs déjà en service (17% de rendement supérieur), il produit beaucoup moins de déchets radioactif et surtout, bénéficie d'une protection améliorée face aux risques d'accidents internes et externes.
Areva assure actuellement la construction de trois autres réacteurs de type EPR dans le monde: deux en Chine dans la région de Taishan (sud-est du pays) et un en Finlande, en collaboration avec le consortium industriel allemand Siemens. Ce dernier chantier, comme celui de Flamanville, accumule également les difficultés techniques et les retards de livraison. Une mauvaise nouvelle pour la multinationale française spécialisée dans l'énergie nucléaire, qui annonçait mardi 18 qu'elle se trouvait dans une situation de fragilité financière et que, par conséquent, Areva suspendait l'ensemble des perspectives financières qu'elle s'était fixées pour 2015 et 2016.
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