Le prolongement de la CRDS, premier « impôt coronavirus »

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FranceSoir
Publié le 22 mai 2020 - 10:25
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Déclaration d'impôts sur le revenu, le 3 janvier 2019 à Quimper
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© Fred TANNEAU / AFP
La CRDS, c'est un prélèvement de 0,5% sur tous les revenus
© Fred TANNEAU / AFP
La Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) sera prolongée jusqu’en 2033, alors qu’elle devait s’éteindre en 2024.
 
Le projet de loi est dans les tuyaux du gouvernement, selon le quotidien Les Echos. La CRDS a été créé en 1996 pour aider au remboursement des dettes de la sécurité sociale, et alimenter la Cades, la caisse d’amortissement de la dette sociale. Cet impôt initialement prévu pour durer 13 ans a déjà été prolongé à deux reprises, et les espoirs de le voir disparaître dans deux ans sont donc en train de s’effondrer. 
 
0,5 % sur tous les revenus
 
Si le taux de prélèvement de la CRDS, de 0,5%, n’a pas évolué depuis sa création, cette contribution a la particularité de concerner tous les revenus : activité, patrimoine, capital, retraite, mais aussi allocations chômage, prestations familiales, aides au logement, ou encore vente de métaux précieux et d’objets d’art. Elle n’est en outre pas déductible de l’impôt sur le revenu. 
 
La CRDS rapporte 6,8 milliards d’euros par an (chiffre de 2016) pour éponger le fameux trou de la sécurité sociale. Le déficit de la « sécu » a été lourdement creusé par la crise du coronavirus. 
 
« Du jamais vu », avait estimé dès la fin du mois d’avril Gérald Darmanin devant le Sénat. Le ministre de l’Action et des comptes publics évoquait alors un déficit à 41 milliards d’euros en 2020, contre une prévision initiale de 5,4 milliards d’euros. En 2019, le régime général et le fonds de solidarité vieillesse totalisaient un déficit de « seulement » 1,9 milliard d’euros. 
 

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