Relance ou prolongation de la crise, les scénarios de Bercy pour l’année 2021 !

Le Ministère de l’Économie travaille sur les prévisions de croissance en 2021, et 3 scénarios sont étudiés avec des perspectives radicalement différentes. Alors 2021, année de la relance ou de l’enlisement de la crise ?

Devant les députés de la commission des finances, le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire et celui des comptes publics, Olivier Dussopt, ont présenté l’exercice budgétaire 2020. Un exercice inédit avec 4 budgets rectificatifs et un déficit de l’Etat qui a quasiment doublé passant de 92.7 milliards en 2019 à 178.2 milliards en 2020.

Si Bercy se félicite d’avoir joué son rôle « d’amortisseur d’un choc exceptionnellement violent », les services ministériels reconnaissent que ce soutien massif à l’économie nationale aura des conséquences différées et pèsera encore lourdement sur les comptes publics dans les mois et les années à venir.

Une relance impossible à organiser ?

La récession en France devrait être chiffrée, officiellement dans quelques jours, à une perte estimée entre 9 et 10 %. Mais les deux Ministres ont surtout insisté sur l’année à venir. Le Ministre de l’Économie a ainsi souligné :

« Nous maintenons notre ambition de 6 % de croissance pour 2021 mais c’est un défi. « 

Cette prévision, que certains économistes jugent bien trop optimiste, a été établie sur l’hypothèse d’une absence d’un 3^ème confinement. Et M Le Maire n’a pas écarté le sujet, en soulignant que «  les nouveaux variants  déjouent beaucoup de pronostics ». La date du 20 janvier est désormais dépassée, et restaurateurs, bars et même remontées mécaniques restent fermés jusqu’à nouvel ordre.

Confinement ou pas confinement, deux hypothèses et un scénario catastrophe

Même sans reconfinement, la relance ne sera pas aussi rapide que souhaitée, et un reconfinement aggraverait encore plus la situation. D’autant plus que le Ministre de l’Économie a souligné que le gouvernement travaillait aussi sur une 3^ème hypothèse, celle d’un reconfinement suivi « d’une nouvelle dégradation qui toucherait tous les pays européens » à la fin de l’année 2021. Un scénario catastrophe, qui obligerait alors à revoir l’ensemble de la stratégie.