Trottinettes électriques : l'assurance est obligatoire
Pour se déplacer en toute légalité en trottinette électrique, avoir une assurance est obligatoire. Pourtant, seuls 30 % des propriétaires de trottinette en détiennent une, ce qui peut poser problème en cas d’accident.
Seuls 30 % de conducteurs de trottinettes sont assurés
Propriétaire de trottinette électrique, êtes-vous en règle avec votre assureur ? Contrairement aux cyclistes, couverts par leur assurance habitation, les personnes pilotant une trottinette électrique sur la voie publique doivent contracter une assurance spécifique, mais rares sont celles à être au courant. C’est ce que révèle le site Les Echos, qui souligne les risques liés à ce défaut d’assurance, en particulier en cas d’accident.
Les trottinettes font partie, tout comme les hoverboards, les gyropodes et autres monoroues électriques, de la catégorie des NVEI (nouveaux véhicules électriques individuels), qui peuvent atteindre jusqu’à 25 km/h. Une vitesse propice aux accidents sévères en cas de collision avec un piéton ou un autre véhicule. Selon la Sécurité routière, 22 décès sont liés à l’usage des trottinettes électriques en 2022. 6 000 fractures causées par des accidents de trottinette électrique auraient par ailleurs été recensées dans les services d’urgences de Paris, Lyon et Marseille.
Pourtant, malgré ces risques, seuls 30 % des propriétaires de trottinette électrique savent qu’une assurance est obligatoire pour rouler. Un chiffre étonnamment bas lorsque l’on sait qu’environ deux millions de trottinettes sont actuellement en circulation, et que ce nouveau mode de déplacement risque encore de prendre de l’ampleur dans les années à venir, notamment en ville.
Un risque financier et pénal pour le conducteur
Selon Les Echos, les vendeurs ne mettent pas toujours les clients au courant, ni ne réclament une attestation d’assurance comme cela est obligatoire pour l’achat d’une voiture, d’un scooter ou d’une moto.
Or, ce défaut d’assurance peut s’avérer très dommageable. En cas d’accident, les dommages causés à un tiers ou les dégâts matériels sur un autre véhicule ou sur des équipements publics ne seront pas pris en charge, mais le responsable pourra aussi être poursuivi pénalement.
Il devra aussi s’acquitter d’une amende de 3 750 euros pour défaut d’assurance. Enfin, le fonds de garantie qui accompagne les victimes réclamera les sommes versées à celui qui a causé l'accident. Celles-ci peuvent, selon la gravité des blessures et l’incapacité causée aux blessés, atteindre plusieurs millions d’euros.
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