La RATP attaquée en justice par l’association Respire
L’association Respire a porté plainte ce mardi contre la RATP pour « tromperie aggravée » et « blessures volontaires ». L’association connue pour ses combats pour l’environnement accuse la RATP de ne pas informer ses usagers sur les niveaux de pollution de l’air dans le métro parisien. "L'ensemble des usagers des transports en commun sont exposés à des risques sanitaires considérables », peut-on lire sur le communiqué de l’association.
Le déni de la RATP est un problème
« On a lancé cette action en désespoir de cause, parce que ça fait des années qu’on alerte sur la pollution dans le métro, » a déclaré à Franceinfo Olivier Blond, directeur général de Respire. L’association a réalisé plusieurs études pour mesurer la pollution de l’air dans le métro parisien. Selon leurs données, le taux de pollution dans les enceintes ferroviaires souterraines serait plus élevé qu’à l’extérieur. L’association révèle qu’à la station Châtelet, « les valeurs mesurées par la RATP elle-même dépassent presque tous les jours 50 µg/m3 pour les PM10, soit la valeur d’un pic de pollution en extérieur ». « Nous espérons par cette action les faire réagir - enfin - pour protéger la santé des millions d'usagers quotidiens du métro », a déclaré Olivier Blond à l’AFP. « Le déni de la RATP est une composante essentielle du problème ».
La RATP se défend
La RATP n’a pas tardé à réagir pour se défendre : « la qualité de l’air du réseau souterrain fait l’objet d’un suivi très scrupuleux et tout à fait transparent de la RATP ». La société a avancé que les chiffres donnés par Respire étaient erronés, les tests ayant été réalisés avec des appareils portatifs. La société de transport parisien a également révélé les mesures mises en place pour aider à diminuer la pollution : freinage électrique des trains, ventilation dans le réseau, dispositifs expérimentaux de traitement de l’air dans les stations…
Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, aurait demandé une expertise, selon Franceinfo.
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