Affaire Duhamel : Frédéric Mion ne démissionne pas
Exclusivité France Soir : selon nos informations, c'est par une annonce officielle aux salariés de Sciences Po que Frédéric Mion, le directeur de l'école, a confirmé qu'il ne démissionnerait pas.
Le directeur de l'institution de la rue Saint-Guillaume avait été pris dans la tourmente de l'affaire Olivier Duhamel et avait prétendu tomber des nues, alors qu'il avait été informé par Aurélie Filipetti des graves faits reprochés à l'ancien président de la Fondation nationale des sciences politiques, ce qu'il a reconnu par la suite.
Olivier Duhamel, éminent professeur de droit constitutionnel, admiré par des générations d'élèves jusqu'ici, a démissionné de la présidence du Siècle, et de plusieurs autres des fonctions importantes qu'il exerçait au carrefour de l'intelligentsia, des médias et du pouvoir. Entraînant dans sa chute quelques retraits de grands noms (Jean Veil, Elisabeth Guigou, Marc Guillaume...) de leurs postes en raison de leurs liens personnels ou professionnels avec lui, la parution du livre de Camille Kouchner a fait l'effet d'une déflagration et "libéré la parole" sur le sujet douloureux de l'inceste, notamment sur les réseaux sociaux avec le hashtag #metooinceste qui a accompagné beaucoup de confidences.
Des étudiants avaient demandé sa démission notamment en manifestant lundi, ils n'ont pas été exaucés. Le directeur a invoqué, pour justifier l'annonce de son maintien, sa volonté de ne pas porter de torts aux projets en cours, à l'image de Sciences Po, ne pas laisser dire que l'institution avait été complice, tout en reconnaissant avoir envisagé la démission.
Contactée par France Soir, l'administration de Sciences Po confirme que Frédéric Mion "maintient cette ligne qu'il a depuis le début des révélations de cette affaire". La présidence de la FNSP (Fondation nationale des sciences politiques), dont Louis Schweitzer assure l'intérim, devrait être attribuée en mai prochain.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.