Affaire Maëlys - La stratégie de défense de Nordahl L. ? Le silence
Ils ont choisi la stratégie de la fermeture totale. Que ce soit le suspect numéro un Nordahl Lelandais ou son avocat Maître Alain Jakubowicz, la défense refuse sans exception de s'exprimer plus en détails sur sa version des faits des événements de la nuit du 26 au 27 août, le moment où Maëlys de Araujo a disparu à Pont-de-Beauvoisin (Isère).
Nordahl Lelandais a fermement nié son implication dans la disparition de l'enfant lors de sa garde à vue –dont une partie des auditions pourrait être annulée– puis lors de son audition devant les juges d'instruction le 3 septembre. Ce jour-là, impliqué par une trace ADN retrouvé dans l'habitacle de son Audi A3, ses explications ne lui ont pourtant pas permis d'échapper à la mise en examen et à la détention provisoire.
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Depuis, Nordahl Lelandais se mure dans le silence le plus total. En tant que mis en examen, il a le droit de demander à être entendu par les juges d'instruction, soit pour leur révéler des faits nouveaux, soit pour apporter des éclaircissements sur la somme des éléments suspects dans son dossier, donc aucun ne semble constituer pourtant un élément à charge irréfutable. En 11 semaines d'incarcération, il ne l'a jamais fait. Et aucune demande n'est à ce jour d'actualité, d'autant que la procédure en annulation risque de retarder toute nouvelle audition qui serait à l'initiative des juges. Dans sa cellule de Saint-Quentin-Fallavier, où il a été transféré de la prison de Varces où il était menacé par des codétenus, l'ancien militaire de 34 ans est "serein" selon les enquêteurs.
Pas plus de communication de la part du conseil de Nordahl Lelandais, Alain Jakubowicz, connu notamment pour avoir défendu l'association des victimes de la catastrophe du vol AF447 Rio-Paris ou Karim Benzema. Alors que le premier avocat de la famille, installé à Morestel non loin de Pont-de-Beauvoisin, allait défendre son client devant les micros des journalistes, nombreux à rapporter les faits dans la région de Pont-de-Beauvoisin, Maître Jakubowicz verrouille complètement la communication. A la sortie de l'audience de ce mardi matin, interrogé par des journalistes, il a déclaré: "Je vous demande de respecter la ligne de défense que j'ai fixée et ma ligne est de ne pas vous répondre". Dont acte.
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