Affaire Maëlys : les collègues solidaires de la maman font don de leurs RTT après 12 semaines de disparition
C'est un geste qu'ont décidé de faire les collègues de la maman qui doit vivre depuis 12 semaines avec la disparition de sa petite fille de neuf ans. Jennifer de Araujo, la mère de Maëlys qui s'est volatilisée sur le parking de la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin (Isère) dans la nuit du 26 au 27 août, peut compter sur le personnel infirmier de l'hôpital de Pontarlier (Doubs) où elle travaille pour se consacrer à l'enquête.
Dans l'établissement en question, ses collègues ont décidé de faire don à la jeune femme d'heures de travail ou de jours de RTT. Le dispositif a été mis en place le 9 novembre comme le rapporte L'Est Républicain (source) et les salariés solidaires ont jusqu'à décembre pour se manifester et réduire leur RTT pour que la maman de Maëlys puisse, elle, en profiter à leur place et donc continuer à toucher ses revenus sans avoir à revenir travailler.
"Chacun donnera ce qu’il veut, ce qu’il peut", explique une déléguée syndicale de l'hôpital "ça peut être une RTT, une demi-journée de RTT, même une heure de travail pour certains. Et ça restera confidentiel (…) Tout le monde a été profondément choqué par ce qu’il s’est passé. On a très vite su qu’il était question d’une de nos collègues. Ça touche encore plus".
Des proches de Jennifer de Araujo avaient déjà lancé une cagnotte sur le site Leetchi.com permettant de collecter des sommes pour soutenir un projet ou une personne, dès les premiers jours de la disparition de la fillette.
En plus des contingences matérielles, les parents devaient aussi faire face au piétinement de l'enquête qui ne peut pas expliquer presque trois mois après les faits ce qui est arrivé à leur petite fille. Ils vont devoir aussi affronter la perspective de voir les auditions du seul suspect de l'affaire, Nordahl Lelandais (qui affirme ne pas être impliqué et reste présumé innocent), annulées grâce à une requête déposée par son avocat. La défense souligne en effet que les trois premiers interrogatoires réalisés en garde à vue n'ont pas été filmés, contrairement à ce que la législation exige dans le cadre d'une affaire criminelle.
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