Attentat à Magnanville : gardes à vue prolongées pour 3 proches du terroriste Larossi Abballa
Les gardes à vue de trois proches de Larossi Abballa, qui a tué un couple de policiers au nom de Daech lundi 13 à Magnanville, près de Paris, ont été prolongées ce jeudi 16, a-t-on appris de source judiciaire.
Les gardes à vue, qui ont débuté mardi 14, ont été prolongées pour une durée de 48 heures, a précisé la source.
En matière terroriste, les gardes à vue peuvent durer 96 heures, voire 144 heures en cas de menace imminente d'attentat ou pour les nécessités de la coopération internationale.
Deux des personnes interpellées, âgées de 27 et 29 ans, avaient été condamnées avec Abballa en septembre 2013 au procès d'une filière d'envoi au Pakistan de volontaires pour le djihad.
Le tueur avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis. Il avait été libéré à l'issue du procès, ayant effectué toute sa peine en détention provisoire. Son passage à l'acte moins de trois ans plus tard, alors qu'il était fiché par les services antiterroristes, pose à nouveau la question du suivi des djihadistes potentiellement tentés par une action violente.
Le nom de Larossi Abballa, qui a grandi aux Mureaux (Yvelines), était apparu cette année dans une enquête sur une filière d'envoi de djihadistes en Syrie. Mais les "interceptions téléphoniques et géolocalisations" sur plusieurs lignes, notamment celles qu'il utilisait, n'avaient pas permis "de déceler la préparation d'un passage à l'acte violent", a assuré mardi le procureur de la République de Paris, François Molins.
De nombreuses questions se posent: si Larossi Abballa a visé un policier, répondant aux consignes de l'Etat islamique, comment a-t-il repéré sa cible et connaissait-il le policier personnellement, en raison de précédentes affaires? A-t-il bénéficié de complicités?
Les enquêteurs espèrent notamment faire parler le matériel informatique et téléphonique saisi chez les trois gardés à vue et au domicile de Larossi Abballa.
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