Chartres : jugé pour le viol d'une handicapée de 78 ans, il assure qu'"elle était consentante"
C'est le procès d'un crime particulièrement atroce qui va s'ouvrir mardi 5 devant la cour d'assises d'Eure-et-Loir. François M., un homme âgé de 64 ans, va comparaître pour le viol d'une femme âgée aujourd'hui de 78 ans. La malheureuse était invalide à 80%. Si l'accusé a reconnu la relation sexuelle, il assure pourtant que la septuagénaire était consentante selon les informations rapportées par L'Echo républicain.
Les faits se déroulent en octobre 2011. L'homme qui habite dans le sud de la France, où il s'est installé tout en étant originaire d'Eure-et-Loir, se rend à Chartres avec un camion de déménagement pour aider son fils à s'installer. Sur le chemin il fait un détour pour se rendre dans la maison de la victime dont il est parvenu à trouver la clé, mise à disposition à l'extérieur du logement, à l'origine pour permettre aux aides à domicile de rentrer et d'apporter à la femme de 78 ans les soins qui lui sont indispensables. Cette dernière a en effet beaucoup de mal à se déplacer. Là, il est accusé d'avoir violé la malheureuse handicapée, qui était l'une des vieilles dames que sa femme, aide à domicile, prenait en charge.
Placé en garde à vue, François M. va dans un premier temps nier les faits. Il finira par admettre s'être rendu sur les lieux et avoir eu des rapports avec la septuagénaire. "Elle était consentante. C’est elle qui me l’a demandé", a assuré le suspect. Une version qui tranche avec la situation de la victime, handicapée et vulnérable.
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Mais l'affaire ne s'arrête pas là et s'avère plus complexe qu'elle n'en a l'air. La victime affirme en effet que ce n'est pas la première fois qu'elle doit subir les assauts sexuels de son agresseur. Elle assure avoir déjà été violée à plusieurs reprises par le sexagénaire quand celui-ci habitait encore dans la région. Elle n'avait pas porté plainte et pensait que son cauchemar était terminé quand le suspect, qui reste présumé innocent, avait déménagé dans le Sud.
François M. va comparaître libre devant les jurés. Il risque cependant vingt ans de prison ferme. Une première audience avait été programmée en novembre 2016, mais l'accusé avait dû subir une hospitalisation d'urgence –il souffre de diabète– qui a reporté le procès d'un an.
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