Gard : il ordonne à son cochon d'attaquer une gendarme d'origine maghrebine, 4 mois de prison avec sursis
L’histoire peut prêter à sourire, elle témoigne cependant d’un racisme et s’est terminée par une condamnation pénale.
Un homme, ancien responsable du Front national dans la commune de Saint-Gilles a été condamné mercredi 23 à quatre mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d’intérêt général par le tribunal correctionnel de Nîmes, pour "outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique". En cause: il avait "ordonné" à son cochon de mordre une gendarme en cours d’intervention, sous prétexte que celle-ci était maghrebine, selon les informations rapportées par Objectif Gard.
Le 27 juin dernier, les militaires interviennent sur la commune de Générac, appelés par des voisins qui rapportent un conflit conjugal. Là, l’homme leur ouvre la porte, et accepte d’emblée de se montrer conciliant… sauf avec la gendarme d'origine nord-africaine. "Je veux bien vous parler mais pas à elle" lance-t-il aux militaires, avant de leur montrer sa petite collection de photos de Jean-Marie Le Pen et de Marion Maréchal-Le Pen qui tapissait ses murs.
Les choses dégénèrent alors: l’homme demande à son cochon domestique –qui vit à l’intérieur de sa maison– d’attaquer et de mordre la gendarme. Les gendarmes tournent alors les talons, et l’individu gratifiera leur départ d’un salut nazi.
L’homme, visiblement bravache ce jour de juin, a fait profil bas au cours de l’audience: "Je regrette énormément, je demande pardon, j'étais dans la provocation, je présente mes excuses" a déclaré l’homme de 45 ans.
L’accusation avait requis de la prison ferme, estimant, par la voix du vice-procureur que "nous sommes dans le summum de la bêtise humaine, on est plus que dans l'excès, mais dans une dérive outrancière, il n'y a pas un minimum de respect. Il y a une volonté d'humilier avec une connotation raciste évidente".
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