Le retour du Juge de Proximité en 2021, une autre ambition pour une Justice plus proche des citoyens
Supprimé en juillet 2017, le Juge de proximité refera son apparition dans les tribunaux dès l’année prochaine. La chancellerie et le premier Ministre soulignent qu’il s’agit d’une ambition radicalement différente.
Alors que le très médiatique garde des Sceaux, Mr Eric Dupond-Moretti, entendait dès le départ être à l’écoute de tous les magistrats, il a, depuis le discours de politique générale du premier Ministre (15 juillet), une feuille de route avec un premier objectif clairement défini : S’attaquer à la délinquance du quotidien.
Le retour du Juge de proximité ou une nouvelle ambition pour la Justice
Jean Castex a en effet fermement défendu l’idée d’une « Justice de la vie quotidienne ». Il a dénoncé l’absence de poursuites pour certaines infractions, en expliquant que ces actes de délinquances, ces incivilités allaient jusqu’à « gâcher la vie quotidienne des Citoyens ». L’annonce de la création de Juge de Proximité dès 2021 va donc concentrer l’activité du garde des sceaux ces prochaines semaines.
Il ne s’agit pas, selon les premières déclarations de la Chancellerie, de redonner corps à une profession, créée en 2002 et supprimée à l’été 2017. Ces juges de proximité d’un autre temps se consacraient principalement aux litiges du quotidien et à la justice civile.
Aujourd’hui, ce sont l’activité des tribunaux de police et des tribunaux correctionnels, dont il est question. Le gouvernement entend supprimer cette forme d’impunité pour les « petites infractions » en sanctionnant tout écart. Ce juge de proximité s’inscrit dans l’esprit général du discours du Premier Ministre, puisque ce dernier a insisté sur l’importance essentielle des territoires. Être au plus près des préoccupations des citoyens, voilà donc l’ambition qui a conduit à ce retour du Juge de proximité.
Le syndicat de la magistrature a déjà dénoncé un discours « sécuritaire et hyperrépréssif », tout en contestant l’impunité évoquée par le Premier Ministre. Selon lui, ces petits délits sont déjà poursuivis et sévèrement réprimés. Les discussions avec le Garde des Sceaux à ce sujet s’annoncent d’ores et déjà tendues.
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