Les sauveteurs des CRS seront armés sur les plages cet été

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 28 juin 2016 - 13:14
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Un CRS surveille les baigneurs sur une plage.
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©Philippe Huguen/AFP
Les CRS responsables des postes de secours et leurs suppléants pourront porter une arme cet été sur les plages.
©Philippe Huguen/AFP
Face à la menace terroriste, les nageurs sauveteurs des CRS qui assurent la sécurité des vacanciers sur les plages seront autorisés cet été à porter une arme. Une mesure réclamée par certains syndicats, notamment après l'attaque djihadiste de Magnanville.

Maillots de bain, jumelles, palmes et pistolets. Face à la menace d'attentats, les CRS qui assurent la sécurité des baigneurs sur les plages de France seront cet été autorisés à porter une arme.

"Dans un contexte où les force de l'ordre sont particulièrement exposées au risque de confrontation avec des individus armés extrêmement dangereux, la nécessité d'intervenir pour les neutraliser m'amène à prévoir l'armement des personnels CRS sur les plages pour la saison estivale 2016", est-il écrit dans une note du directeur des Compagnies républicaines de sécurité, dévoilée par LCI.

La mise en place de cette mesure était réclamée par les syndicats de policiers, notamment par SGP Police-FO, dont le directeur Nicolas Comte s'est exprimé sur Europe 1. "C'est la première fois qu'on arme ces CRS qui, en général, durant les mois de juillet et août, sont sur les plages en maillot de bain, sans armes", a-t-il fait remarquer.

Tous les CRS présents sur les plages ne seront cependant pas porteurs d'une arme. Dans chaque centre de secours, seul le responsable et son suppléant seront autorisés à porter une arme. Celle-ci sera rangée dans un étui spécialement conçu pour s'adapter à la tenue estivale des sauveteurs.

Pour Nicolas Compte, cette mesure répond à une double préoccupation. Celle de protéger les populations bien sûr, mais aussi de permettre aux forces de sécurité de se défendre. Une nécessité qui apparaît d'autant plus impérative après l'attentat de Magnanville durant lequel un policier et sa compagne, également fonctionnaire de police, ont été tués chez eux par le djihadiste se revendiquant de l'Etat islamique Larossi Abballa.

"On a vu qu'aujourd'hui les policiers étaient des cibles +de choix+ pour les terroristes. (...) C'est aussi pour pouvoir aussi assurer la sécurité des baigneurs et être prêts à réagir en cas d'attaque armée sur une plage", ajoute Nicolas Comte. Une telle attaque n'a encore jamais eu lieu en France mais des plages d'hôtels ont déjà été ciblées à l'étranger, notamment en Tunisie en juin 2015 et en Côte d'Ivoire en mars dernier.

Les policiers avaient déjà été autorisés à porter leur arme en dehors du service durant l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre, et qui doit durer au moins jusqu'au 26 juillet.

La mesure intervient alors que les nageurs sauveteurs des CRS seront bien moins nombreux sur les plages de France cette année. Au lieu de 471 hommes et femmes répartis sur les plages de 97 communes à travers la France, ils ne seront cet été que 297. Le ministre de l'Intérieur explique cette décision par le plan Vigipirate et l'organisation de l'Euro qui mobilise de nombreux personnels. Mais certains syndicats dénoncent une mauvaise excuse, rappelant que ce chiffre ne cesse de baisser depuis des années. La durée de leur mission a également été réduite, du 20 juillet au 22 août.

Selon Unité SGP Police, les CRS ont en 2014 sauvé 2.190 personnes de la noyade et relevé 853 infractions de droit commun (vols, stupéfiants, armes).

 

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