Policier violent à Toulon : "J’ai été victime de sa violence et l’administration l’a couvert", dénonce un autre policier

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 janvier 2019 - 16:49
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Un brassard de police à Saint-Denis, le 29 juin 2018
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© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Didier Andrieux a reçu en 2015 un avertissement de sa hiérarchie pour un violent coup de coude envers un autre policier.
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Didier Andrieux a reçu en 2015 un avertissement pour un violent coup de coude envers un autre policier. Ce commandant de police est accusé de violences policières à Toulon samedi.

C'est un témoignage à charge qui va risque de peser lourd dans le dossier de Didier Andrieux. Ce commandant de police est accusé d'avoir frappé plusieurs manifestants samedi 5 à Toulon (Var), et d'avoir également donné un coup de tête à une jeune femme, lui causant ainsi une entorse cervicale et deux jours d'ITT.

Ce n'est pas la première fois que le policier se fait remarquer pour des faits de violence. Contesté en interne, l'homme a reçu en 2015 un avertissement de sa hiérarchie pour un violent coup de coude envers un autre policier, qu'il assure "involontaire". Ce qui n'est pas tout à fait la version de la victime, recueillit par Le Parisien.

Lire aussi - Violences policières: Didier A. aurait donné un coup de tête à une Gilet jaune

"Il pratique la boxe, et considère la vie comme un ring. J’ai été victime de sa violence et l’administration l’a couvert. Nous avions eu des mots à propos d’une affaire de stups. Ce n’était pas mon chef hiérarchique", explique l'ancien major de police agressé par Didier Andrieux.

"C’était en juillet 2014, nous étions au troisième étage du bâtiment de la sûreté à Toulon. Il m’a foncé dessus et m’a flanqué un violent coup de coude dans le nez. Je n’ai rien vu venir et me suis retrouvé KO à terre", rapporte la victime. Et de poursuivre: "Quand j’ai repris mes esprits, j’étais couvert de sang. Il n’était plus là, il était monté voir la patronne pour lui raconter des mensonges".

"Soi-disant, je l’avais provoqué, il a dit ensuite qu’il avait voulu frapper l’armoire et que son coude avait dérapé. C’était invraisemblable. Aucun des enquêteurs de l’IGPN ne l’a cru. Mais la justice n’a pas poursuivi, même après appel. Devant le conseil de discipline, il a écopé de la plus petite des sanctions: un avertissement. Beaucoup de collègues ont trouvé cette indulgence totalement inconsidérée. Mais il avait de gros appuis auprès de la direction. Il a su se rendre indispensable au fil des années et a rendu beaucoup de services", a-t-il conclu.

Le 1er janvier dernier, Didier Andrieux a été nommé au grade de chevalier de la Légion d'honneur pour ses 34 années de service au sein de la police. 

Voir:

Toulon - un policier décoré filmé en train de frapper des gilets jaunes

Plainte de deux gendarmes agressés par des gilets jaunes samedi sur une passerelle à Paris

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