Une institutrice tire les cheveux de ses élèves : trois mois de prison avec sursis

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 18 janvier 2018 - 14:37
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Des enfants avec leur cartable.
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©De/Isopix/Sipz
Relaxée en première instance, une institutrice a finalement été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour avoir commis des violences sur ses élèves.
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Pour avoir fait preuve de violence envers plusieurs de ses élèves, une institutrice a été condamnée en appel ce jeudi à trois mois de prison avec sursis. Les enfants ont fait état de cheveux et d'oreilles tirés, de tapes derrière la tête, de claques mais aussi de coups de pied au derrière.

Le verdict est tombé. Pour avoir fait preuve de violence envers plusieurs de ses élèves, une institutrice a été condamnée en appel ce jeudi 18 à trois mois de prison avec sursis. Les faits se sont produits entre 2013 et 2016 à l'école maternelle et primaire de Vieille-Brioude (Haute-Loire). Au total, 12 élèves (cinq filles et sept garçons) ont dénoncé les violences physiques et verbales dont ils ont été victimes. Deux enseignantes ont été mises en cause dans cette affaire.

Les enfants ont fait état de cheveux et d'oreilles tirés, de tapes derrière la tête, de claques, de coups de pied au derrière. Mais aussi de propos considérés comme humiliants ou insultants et de mises à l'écart dans la classe ou dans le couloir en guise de punitions.

Rapidement, à la suite d'une plainte de parents, les deux femmes de 54 ans s'étaient retrouvées en garde à vue chez les gendarmes. Des poursuites avaient alors été engagées et les deux quinquagénaires avaient dû répondre de leurs actes devant la justice. En première instance, l'institutrice condamnée avait expliqué que le terme "violences" était "disproportionné". Les "gestes brutaux", "ça venait quand on s'agace, pour faire revenir la classe dans le bon sens, c'était pas pour faire mal". Et "quand je traitais des enfants de +limaces+, c'était pas une injure", avait-elle ainsi déclaré.

A lire aussi: Montpellier - une institutrice battue par une mère de famille sous le regard d'une classe de CP

Quant à sa collègue, elle avait reconnu des gestes "inappropriés", des réactions "malvenues, impulsives", à des moments où elle était "dépassée" par l'indiscipline de certains élèves turbulents. Toutes les deux avaient été relaxées et, sans grande surprise, les familles des victimes avaient décidé de faire appel. Finalement, la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) a condamné la première mais a confirmé la relaxe de la seconde.

"C’est une décision remarquable car il y a une condamnation et non une amende, ce qui est très rare" dans ce type de dossier, s’est réjoui l’avocat de deux familles, Jean-Louis Terriou. Et d'ajouter: "Pour les parents, un tel comportement vis-à-vis de leurs enfants était condamnable devant la justice. Mais très curieusement, dans le milieu éducatif, cela ne l’était pas jusqu’à présent. On avance".

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