Collyre : faites attention aux yeux de votre bébé
Utilisées pour dilater la pupille lors d'examens ophtalmologiques, les collyres mydriatiques peuvent mettre en danger la santé des bébés: c'est la conclusion d'un rapport publié jeudi 23 par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). L'organisme rappelle qu'un surdosage de ces produits peut s'avérer dangereux pour les très jeunes enfants.
Car des cas graves d’effets indésirables, parfois mortels, ont été rapportés. Concrètement, les plus jeunes encourent un risque en cas de passage systémique, c'est-à-dire lorsque la substance est absorbée par l'ensemble de l'organisme. "Il est extrêmement difficile de savoir quelle quantité de principe actif arrive dans l’œil. Seule une faible proportion du volume d’une goutte atteint la chambre antérieure de l’œil pour une action locale. Le reste est rapidement drainé par le canal lacrymo-nasal", a expliqué l'ANSM précisant que "ce drainage favorise un passage systémique à l’origine d’effets indésirables potentiellement graves. On peut estimer que 90% de la quantité de principe actif qui arrive à l’œil passera dans la circulation générale".
Selon l'organisme, les principes actifs du produit peuvent avoir des effets au niveau digestif, cardiaque et du système nerveux central. Par conséquent, l'organisme a tenu à alerter les personnes concernées (professionnels de santé et parents) et à divulguer ses recommandations. Ainsi, il recommande, chez le prématuré et le nouveau-né, d'adopter une grande prudence lors de l’administration de ces collyres, en raison notamment des risques digestifs (distension abdominale, iléus, occlusion) et des risques hémodynamiques (dysfonctionnement cardiovasculaire).
Il est également conseillé d'appuyer sur le coin interne de l'enfant pour que le collyre ne touche pas les points lacrymaux mais aussi d'essuyer l'excédent de produit sur ses joues afin qu'il ne soit ni ingéré ni absorbé par la peau. En parallèle, chez tous les enfants, il est nécessaire de ne pas dépasser les posologies maximales recommandées dans un intervalle de temps donné.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.